L'histoire :
Mali, étudiante en art, passe une année un peu compliquée. Elle ne répond pas aux appels de sa mère, ne se plaît pas vraiment dans sa fac et surtout, elle a du mal à trouver sa place auprès des autres et dans la société. Ajoutons à ça un couple de voisin spécialisés dans les ébats sexuels plus que sonores et le tableau est complet. Heureusement pour elle, ses deux amis François et Thémis sont là pour lui remonter le moral. Le soir venu, Mali traîne dans les bars et vide les verres qu'elle se fait offrir par les hommes qu'elle y croise, sans jamais aller plus loin. De retour à la fac, toutefois, elle finit par trouver un cursus assez curieux intitulé « Photocopie ». Le professeur de ce cours est un hurluberlu un peu particulier, mais il convainc Mali de revenir. Plus tard, lors d'une soirée chez Thémis, Mali boit un verre de trop et se fait raccompagner par Stéphane. Le jeune homme découvre l'appartement de son amie : il est sinistre et Mali n'occupe qu'une pièce sur les deux. Alors que François la dépose sur son lit, Mali l'attire jusqu'à elle...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Hello Fucktopia avait figuré en bonne place parmi les bonnes surprises de l'an dernier. Avec la grande qualité de son graphisme et une histoire certes classique, mais efficace, Souillon avait conquis son public, allant au-delà de celui du blog de Maliki. L'auteur revient donc sur son œuvre en proposant cette fois un graphisme tout en noir et blanc (à l'exception de l'épilogue inédit qui, lui, est en couleurs), une couverture argentée du plus bel effet et un format légèrement plus grand. Une idée un peu étrange, si tôt après la publication de l'histoire originale. Surtout que l'épilogue inédit, avec ses dix pages, n'apporte pas grand-chose. Sur le mode du « on est tous à la campagne, c'est beau la vie », ces dernières pages tentent de faire le pont entre le récit sombre de Fucktopia et celui plus coloré du blog de Maliki... mais cela sonne creux, par rapport aux pages qui le précèdent. Esthétiquement, le papier munken et la reliure sont superbes, mais en passant en noir et blanc, on perd de nombreux détails situés auparavant dans les teintes sombres (la foule parisienne, le soir, par exemple). Au final, on ne pourra recommander cette belle édition qu'aux fans absolus de l'univers de Souillon ou encore à celles et ceux passés à côté de l'édition originale. Cela étant dit, nous vous conseillerons tout de même de comparer les deux versions avant de prendre votre décision, tant l'impact du passage au noir et blanc est important.
