parution 09 janvier 2014  éditeur Futuropolis  Public ado / adulte  Mots clés Aventure - Action / Roman graphique

L' Histoire de l'ours

De belles œuvres picturales, pour un « roman graphique » abstrus composé des impressions et des souvenirs introspectifs de l’auteur, déconnectés du visuel. Pourquoi ?


L'Histoire de l'ours, bd chez Futuropolis de Ricci
  • Notre note Grey Star Grey Star Grey Star Grey Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

    TRÈS BON   Green Star Green Star Green Star Dark Star

    BON   Green Star Green Star Dark Star Dark Star

    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

  • Scénario Grey Star Grey Star Grey Star Grey Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

    TRÈS BON   Green Star Green Star Green Star Dark Star

    BON   Green Star Green Star Dark Star Dark Star

    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

  • dessin Yellow Star Yellow Star Yellow Star Grey Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

    TRÈS BON   Green Star Green Star Green Star Dark Star

    BON   Green Star Green Star Dark Star Dark Star

    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

©Futuropolis édition 2014

L'histoire :

Selon un journal Slovène, un ours aurait été aperçu su la frontière avec l’Allemagne. Un coup de feu a été tiré par des chasseurs et l’aurait touché : la première fois qu’un tel animal a été blessé dans cette région depuis 170 ans. Le dernier à avoir vu l’ours blessé aurait ensuite été un garde-forestier et ses convives. Un restaurateur local pense qu’ensuite, l’animal a du mourir de faim… Depuis le train qui le mène en Italie, Stefano Ricci décrit par écrit ce qu’il observe, ses souvenirs, ses rencontres et ses impressions, à l’attention de sa fiancée, « Petitétoile »…

Ce qu'on en pense sur la planète BD :

Si le neuvième art procède d’une synergie entre un texte, des dialogues, des psychologies de personnages, un dessin et une savante capacité à mettre en scène l’ensemble par un séquençage savant et rythmé, le tout à l’intention d’un large public, nous tenons là un travail sans doute artistique, mais diamétralement opposé. Avouons tout d’abord que Stefano Ricci dispose tout de même assurément d’un solide talent pour l’art pictural. Ici, il amasse une quantité impressionnante (432 pages !) de toiles charbonneuses et monochromes (noir et blanc ou noir et ocre), d’une austérité hypnotique. Toutes utilisent le pleine espace d’une double page (il n’y a donc pas de découpage séquentiel de « planches »), pour former une succession de représentations floues qu’il est difficile d’apparenter à une histoire. Car en marges haute et basse de ces tableaux artistiques mais nébuleux, sont plaquées des phrases de textes, la plupart du temps totalement déconnectées du visuel. Quelques phylactères ici et là donnent l’illusion qu’un début de construction narratif va poindre… mais non. Le texte en exergue lui-même est particulièrement abstrus à appréhender. Heureusement, les commentaires de l’éditeur sont là pour éclairer notre lanterne. Ils précisent que Ricci livre des impressions, des témoignages, une sorte de journal intime qui lui permet de mêler en un obscur méli-mélo introspectif ses souvenirs, ses rêves, ses impressions quotidiennes en une sorte de fantasy où parfois les humains deviennent des animaux… Ouf. Bref, on peine clairement à trouver un sens, voire un public, à cet épais bouquin, qui s’apparente plus à de la masturbation intellectuelle qu’à une bande dessinée.

voir la fiche officielle ISBN 9782754801515