parution 09 mars 2011  éditeur Futuropolis  Public ado / adulte  Mots clés Historique / Sport - Baston

Pain d'Alouette T2

Dans le Nord, le mineur Elie s’entraine pour le Paris-Roubaix ; dans les Pyrénées, l’orpheline Reine s’enivre du Tour de France. Leur passion commune les amènera à se rencontrer. Conclusion d’un joli diptyque historique dédié aux forçats de la route.


 Pain d'Alouette T2, bd chez Futuropolis de Lax
  • Notre note Yellow Star Yellow Star Yellow Star Grey Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

    TRÈS BON   Green Star Green Star Green Star Dark Star

    BON   Green Star Green Star Dark Star Dark Star

    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

  • Scénario Yellow Star Yellow Star Grey Star Grey Star

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  • dessin Yellow Star Yellow Star Yellow Star Yellow Star

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©Futuropolis édition 2011

L'histoire :

En août 1924, dans les corons du nord, Elie Ternois a 14 ans. La journée, il travaille dur à la mine et le soir, il s’entraine au vélo, en cachette de son père qui aurait préféré qu’il devienne comme lui de la chair à charbon. Son oncle Quentin, un ancien coureur cycliste, incapable de reprendre la compétition après que ses poumons aient été endommagés par les gaz moutarde à Ypres, lui a définitivement transmis sa passion. C’est sûr, un jour, il fera le Paris-Roubaix ! Ce jour là, après avoir frôlé le pire lors d’une collision avec la voiture d’Albert Londres, Elie apprend le tragique accident qui s’est produit au fond d’un boyau de mine. Une voie d’eau impossible à colmater et 5 collègues y restent, sous un éboulement. Son père s’en sort, ainsi que ce salopard de porion (contremaître) Dehauve. Mais lui, au bout de 6 jours, en creusant dans le noir, par ses propres moyens. Pendant ce temps, à l’extrémité sud du pays, Camille et Clémence Peyroulet sont parvenus à adopter officiellement la petite Reine Fario, fille de leur ami coureur cycliste surnommé l’« Aigle sans orteil ». Elle bénéficie désormais d’une éducation et d’un amour sans faille et rattrape ainsi son immense retard intellectuel. Camille lui offre aussi l’héritage de son père, son « pain d’alouette », c'est-à-dire sa sacoche en cuir de coureur cycliste. Elevée dans la mémoire de ce père héros qu’elle n’a pas connu, la « petite » Reine se passionne alors pour la grande boucle. A 18 ans, elle annonce à Camille qu’elle veut entrer à l’école de journalisme de Lille…

Ce qu'on en pense sur la planète BD :

Christian Lax conclut ici, chez Futuropolis, le diptyque qui fait suite à ce magnifique one-shot couvert d’éloges et de prix que fut l’Aigle sans orteil chez Aire libre Dupuis. Avec le Pain d’alouette, il tisse deux récits en parallèle, qui se rejoignent évidemment dans ce second volet pour n’en former plus qu’un. Le premier focalise sur les conditions de vie des mineurs du nord dans l’entre-deux-guerres… en marge desquels un jeune homme se destine au Paris-Roubaix. Le second s’intéresse à la jeunesse difficile de Reine Fario, fille du cycliste « Aigle sans orteil », qui a elle aussi un petit vélo qui tourne dans sa tête. Evidemment, ces deux là étaient faits pour se rencontrer… mais Lax n’insiste pas sur l’aspect romanesque de ces destinées, préférant se concentrer sur le monde cycliste. Même les bribes d’intrigues qui jonchent le récit, ne sont pas des plus corsetées. Il y a certes les figures sombres du Porion Dehaume et du directeur d’orphelinat Poirier, qui se trouvent tous deux désormais directeurs de course… Mais Lax est lui aussi passionné par les courses cyclistes et ça se sent bien : il ne perd jamais le cap de la course à proprement parler et des sentiments qui s’entrechoquent dans les têtes des coureurs, à travers un grand nombre d’apartés en voix-off. Souffrance, abnégation, hérédité, rivalités, machisme, prouesses… autant de thèmes fort que Lax parvient à mettre en exergue et qui s’imbriquent à merveille dans ce second volet. Reste le dessin, toujours magnifique (surtout lorsqu’il s’agit de dépeindre l’effort au sein d’un peloton), en couleurs directes baignées de gris-ocre, soit les teintes de la poussière et de la boue des routes de la « Petite Reine » (tour de France) et de « la Pascale » (Paris-Roubaix).

voir la fiche officielle ISBN 9782754803786