parution 27 mai 2011  éditeur Gallimard  collection Hors collection
 Public ado / adulte  Mots clés Fantastique - Etrange

Le Viandier de Polpette T1

L'ail des ours

Dans l’auberge du Coq Vert, l’arrivée du père du propriétaire sonne le branle-bas d'un lieu aspirant habituellement à la tranquillité. Mise en bouche impeccable pour une série à l’univers accueillant.


Le Viandier de Polpette T1 : L'ail des ours (0), bd chez Gallimard de Milhaud, Neel, Deglin
  • Notre note Yellow Star Yellow Star Yellow Star Grey Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

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    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

  • Scénario Yellow Star Yellow Star Yellow Star Grey Star

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  • dessin Yellow Star Yellow Star Grey Star Grey Star

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©Gallimard édition 2011

L'histoire :

Polpette a été militaire. Étonnement, c’est dans la grande armée qu’il aiguise son sens de la gastronomie, fourbissant jour après jour ses armes de cuisinier, pour accommoder les maigres ingrédients que la rigueur de la guerre lui propose. Simple cuistot, une fois la paix revenue, Polpette quitte cette vie. Les temps changent. Les villes poussent. La société féodale se tarit. Dommage ! Il se verrait bien au service d’un seigneur, pour exercer sa cuisine dans un endroit éloigné des villes… Alors, il s’essaye au métier de cuisinier itinérant : aucun client. Puis à celui de serveur dans des gargotes : répugnant. Enfin herboriste, mais on ne souhaite utiliser ses connaissances botaniques que pour fabriquer des poisons. Alors qu’il s’apprête à tout laisser tomber pour vivre en ermite au creux de la forêt, il tombe par hasard sur une enseigne vantant les mérites de l’auberge du Coq Vert. L’établissement est la propriété d’un jeune aristocrate, Fausto de Scaramanda, aimant la bonne chair et qui ne tarde pas à faire de Polpette le maître de ses fourneaux. Tout semble ici dédié au plaisir de vivre. Seule l’annonce de l’arrivée prochaine du paternel de Fausto trouble la tranquillité de ce petit havre de paix. Confié à un précepteur et expédié pour d’obscures raisons dans cette contrée, le jeune comte n’a pas vu son père depuis plusieurs années. Que vient-il faire ici ?

Ce qu'on en pense sur la planète BD :

C’est Le Coq Vert, une auberge au fumet savoureusement odorant, qui sert de théâtre à cette première collaboration dessinée, réunissant deux vieux copains qui, outre la passion du 9e art, ont l’amour de la cuisine en commun. Pour autant et malgré ses incursions marquées (recettes de petits plats gourmands et compositions de cocktails s’invitent parfois au détour d’une planche…), la gastronomie ne constitue pas le corps même du récit. Elle participe néanmoins largement à construire un univers qui donne très rapidement envie. D’ailleurs, c’est quasiment exclusivement la présentation de celui-ci à laquelle nous convient les deux auteurs, au rythme d’un premier volume mettant en place une petite quinzaine de protagonistes judicieusement armés pour s’attirer notre sympathie. Dans un contexte dans lequel on ne connait ni l’endroit (mais ça pourrait être l’est ou le sud de l’Europe…), ni l’époque (pourquoi pas la fin du XIXe…), voilà un jeune comte, Fausto, propriétaire dudit établissement, ses employés (dont le fameux Polpette qui tient les fourneaux et nous fait partager son « viandier », à savoir un livre de recettes) et quelques clients. Dans cette mise en place, le havre de paix s’anime en raison de la venue du paternel de Fausto. L’arrivée est alors prétexte à une intriguette mettant en jeu héritage, coup fourrés, grosse bestiole et ombre de bouleversements politiques. Particulièrement bien équilibré, l’ensemble est savoureusement vivifiant : d’une fraicheur revigorante, quelque soient les circonstances, pour une vision de la vie gourmande d’humanité. Du coup, on s’impatiente de voir le potentiel aventureux, fantastique ou intriguant être exploité dans de futurs prolongements. Le second tome intitulé « Le poivre de Voatsiperifery » est d’ailleurs copieusement « teasé » en post-récit. Coté dessin, les 10 premières planches sont bluffantes de beauté. La suite ressemble cependant un peu plus à du Lou (dont Julien Neel est aussi le papa) : rond, lumineux, pêchu mais moins scotchant…

voir la fiche officielle ISBN 9782070629602