parution 03 janvier 2013  éditeur Glénat  collection Québec
 Public ado / adulte  Mots clés Exploration / Historique

Radisson T4

Pirates de la baie d'Hudson

Radisson commerce ses fourrures de castors avec les anglais… puis les français… sans oublier de parlementer avec les indiens. Dernier volet de la tumultueuse biographie BD d’un des premiers colons canadiens.


 Radisson T4 : Pirates de la baie d'Hudson (0), bd chez Glénat de Bérubé
  • Notre note Yellow Star Yellow Star Grey Star Grey Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

    TRÈS BON   Green Star Green Star Green Star Dark Star

    BON   Green Star Green Star Dark Star Dark Star

    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

  • Scénario Yellow Star Yellow Star Grey Star Grey Star

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  • dessin Yellow Star Yellow Star Grey Star Grey Star

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    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

©Glénat édition 2013

L'histoire :

Après avoir été adopté par les iroquois, avoir tenté de les évangéliser au côté des jésuites et avoir adopté le job de trappeur, Pierre-Esprit Radisson s’essaie désormais à l’import-export de fourrures de castors avec le vieux continent. Sous l’impulsion de son beau-frère Médard Chouart Desgroseilliers, ce colon français, l’un des premiers au Canada, accepte de commercer avec la Perfide Albion. Les anglais ont beau être l’ennemi de la France, les français se sont trop moqués d’eux. Mais durant leur traversée vers l’Europe, en 1665, ils sont attaqués et emprisonnés par des hollandais et se retrouvent déportés vers l’Espagne. Il leur faut attendre 1668 pour qu’un deal acceptable soit trouvé avec les anglais et qu’ils puissent retraverser vers le nouveau monde. Lors de ce voyage, c’est une terrible tempête qui les sépare. Le navire de Desgroseilliers atteint le Canada, tandis qu’après avoir été eu le mât coupé, celui de Radisson parvient à regagner Londres. C’est l’occasion pour l’aventurier de faire la connaissance de celle qui deviendra sa femme, Elizabeth Kirke, fille d’un investisseur anglais. Elle lui suggère de rédiger ses mémoires…

Ce qu'on en pense sur la planète BD :

Si les miles-fidélités existaient au XVIIème siècle, Radisson, l’un des premiers colons français au Canada, aurait eu la golden carte, tant il a bourlingué ! Dans ce quatrième (et dernier) opus, il traverse au moins 8 fois l’Atlantique, s’engage dans la marine, sillonne des glaces du pôle jusque dans les îles des Caraïbes, et acquiert logiquement énormément d’expérience et de maturité. Au cours de ses tergiversations commerciales, tantôt avec la France, tantôt avec l’Angleterre (on ne pourra pas vraiment dire qu’il aura été un fervent patriote), il finit aussi par montrer l’âme d’un chef et d’un rusé diplomate. Ce qui marque également dans cet opus, c’est l’accélération notable par Bérubé du récit, qui retrace cette fois les années 1662-1710 (48 ans, carrément). De nombreux passages nous sont ainsi proposés « en accéléré », avec moult narratif détaillant la richesse de ses aventures supposées biographiques (par définition, les mémoires sont sujettes à être un brin romancées). Cet empressement serait-il dicté par des contraintes éditoriales (ventes insuffisantes) ? Sans doute Bérubé a-t-il aussi eu conscience qu’un récit trop long finirait par agacer le lecteur ? Si on se réfère à la vie tumultueuse que Radisson a consignée dans ses mémoires, il y avait pourtant matière à remplir ainsi une bonne douzaine d’albums… Peut-être, surtout, Bérubé a-t-il fait murir son trait et il a désormais envie de se consacrer à une forme artistique plus réaliste. Sans trahir l’esprit insufflé jusqu’à présent à sa série, le progrès graphique est ostensible. Sur ce plan, ce tome 4 semble être d’ailleurs le plus abouti du quadriptyque. Le nez pointu de Radisson s’est raccourci et à l’image du l’ensemble de la composition des cases, en accord avec une colorisation idoine et sensible, il entre désormais dans un semi-réalisme agréable et plus tempéré.

voir la fiche officielle ISBN 9782923621470