L'histoire :
Chicuey, alias Silencio, le joueur de basket mexicain qui ne ressent pas la douleur, est toujours incarcéré dans la prison de haute-sécurité de L.A. County Jail. Alors qu'il vient de prendre sa douche, un détenu lui annonce qu'un maton souhaite discuter de sa peine. Suivant incrédule le détenu, ce dernier le conduit dans un traquenard. Le Regg, le détenu qui a perdu sa place dans l'équipe de basket au détriment de Chicuez, souhaite se venger. Alors que le tournoi inter-carcéral doit débuter, Silencio subit une sévère correction. Alité dans une chambre du pénitencier, Chicuey reprend connaissance. Ses camarades sont dubitatifs sur son état et imaginent déjà devoir le remplacer. Malgré son incapacité à se mouvoir sans ses béquilles, Silencio prend le bus avec ses camarades. Arrivé à Ingelwood, un recruteur de la NBA a fait le déplacement pour voir jouer le très mystérieux Chicuey Cavalera. Le coup de sifflet retentit dans la halle de gymnastique... le premier match du tournoi carcéral de basket-ball de Caroline du Sud peut commencer.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans ce troisième fascicule, l'histoire déroule et l'intrigue principale n'a pas bougé d'un iota. Pire : les auteurs ajoutent un mystérieux scout et un drôle de chantage familial. Malgré tout la mayonnaise commence à prendre. Le récit opaque des premiers tomes semble prendre une direction claire vers la fin de l'album. Même si les questions principales sont encore en suspens, le personnage évolue. Plutôt en retrait dans ce tome, du fait de son passage à tabac, Silencio et sa mystérieuse insensibilité à la douleur vont faire des miracles. Le récit semble décoller, mais graphiquement ce tome est dans la même veine que le précédent. La grande partie de l'album focalise sur des actions de jeux du tournoi. Des passements de jambes, des passes venues de l'espace – ou plutôt venant de derrière le dos – des dunks meurtriers, des dribbles humiliants, vont ravir les amateurs de basket et d'animés des années 90. Il ne manque plus que le dunk gagnant à deux mains de deux joueurs distincts et le compte est bon. Somme toute, Silencio est une série qui ne s'adresse pas à tout le monde (en raison de son dessin, surtout), mais dont le récit monte enfin en puissance.
