L'histoire :
Depuis des siècles se tient « el dia de los muertos », lors d’Halloween, le Concilium. L’assemblée rassemblée réécrit le monde, le raconte. Cette nuit, l’univers retrouve son aspect enchanteur. Et lorsque vient le tour du tisserand de parler, l’histoire contée dessine une danse : ainsi fut l’histoire, ainsi fut le monde… 11 août d’un été indéterminé – Une lettre postée par Homer à l’attention de son frère Matthew Higgins lui annonce son arrivée là où père disparut. En cette demeure folklorique et en son bois mystérieux, il dit espérer trouver des réponses aux pages manquantes dujournal de père. Les missives suivantes, paradoxalement antidatées, se font plus alarmistes et mettent en garde le destinataire. Jamais Matthew ne doit approcher de cet endroit, encore moins son fils Anders. Il en va de leur vie… L’histoire du sorcier à l’œil fou débute sous un orage terrible. En fait, les histoires couchées par père dans son journal débutent toutes par un orage, comme si chaque fois quelque chose se préparait. A l’époque où les rouets animaient les campagnes vivait Ezekiel Higgins. L’homme exerçait son art secrètement, si bien qu’au travers de son regard noir les gens lui prêtaient de mystérieux pouvoirs…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après quelques pages tournées, au détour d’un chapitre on tombe sur le speech d’un petit bonhomme prénommé justement « Little Neil ». Le petit homme explique en somme que l’art du conte n’est pas plus difficile que celui de la table, « facile à comprendre et encore plus à pratiquer, il faut juste se mettre à cuisiner » : il était une fois… Starchild est ainsi, une aventure sans pareille au pays de l’imaginaire et du mystère. Essence même de la Fantasy, l’œuvre débute par une longue préface suivit d’un long prologue où il serait question d’un tisserand qui lors d’Halloween redirait l’histoire du monde… Il le redirait, c'est-à-dire qu’il referait le monde en en contant la mystique, la magie cachée. Car c’est aux pays des cornus et sorciers que vous êtes invités, en terres des elfes et des fées. Starchild est bâti autour d’une intrigue familiale, basée sur le non-dit, l’inconnu et le sous-entendu, mais chaque scène propose une digression à part entière. Ce livre est un recueil d’histoires toutes plus bizarres auxquelles il ne faut pas nécessairement chercher de réponses arrêtées. Laissez-vous (em-)porter par l’ambiance. L’atmosphère d’ensemble s’apparente à celle de l’excellent Algernon Woodcock. Ovni au royaume de l’illustré comme en bande dessinée, l’œuvre de James A. Owen a été saluée par les plus grands à commencer par Will Eisner. A vous de voir.
