L'histoire :
Le Leviathan, un submersible à propulsion nucléaire destiné à explorer les grandes profondeurs, est coincé par 4700 mètres de fond, juste tout contre une faille volcanique très sensible. Si l’engin n’est pas sauvé rapidement, son réacteur risque d’exploser, déclenchant une réaction véritablement apocalyptique pour la planète entière ! Depuis le bateau en surface, une mission de secours est envoyée, avec à bord d’un DSRV sans doute les deux hommes les plus compétents pour une telle mission suicide : le chef Kazinsky et London Donovan. Mais leur « petit » sous-marin est pris entre les crocs qu’un mégalodon, un requin préhistorique géant. A bord du Leviathan, la femme-poisson Lou a soudain une ingénieuse idée : propulser des balises contre l’animal. Cela fonctionne : le DSRV est libéré et il peut s’arrimer au Leviathan. Donovan et Kazinsky parviennent ainsi à rejoindre Lou et ses amis pour analyser la situation. Lou a une seconde idée complètement folle : aller demander de l’aide, un peu plus profond, au sanctuaire des amphibiens, cette espèce hominidé lacustre dont elle a partiellement hérité des gènes. Pendant ce temps, sa mère Kim Melville est trop inquiète pour rester les bras croisée à la surface. Elle décide elle aussi de plonger à bord d’un submersible pas tout à fait conçu pour résister aux fortes pressions…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce dernier opus de Carthago (le dernier pour de bon !) est sans doute le moins convaincant de la série. Il faut dire que le scénariste Christophe Bec avait lancé tellement d’intrigues spectaculaires et tendues, qu’il relevait du challenge de réussir à retomber sur ses nageoires, en un seul tome de bouclage sur tous les sujets. Quid de l’explosion nucléaire et volcanique du léviathan ? Quid du mégalodon en train de boulotter Donovan ? Quid des capacités de Lou à communiquer avec les poissons ? Quid de cette espèce d’hommes-poissons qui vit au sein d’un sanctuaire dans l’abysse Challenger, le plus profond des gouffres marins ? Quid de ces vaisseaux extraterrestres qui faisaient un teasing de dingue lors des séquences interludes dans les tomes précédents. Et bien oui, tout se relie et se conclut dans cet épisode de manière un peu pratique. En quelques facilités et pirouettes narratives, Bec met tout de même l’ensemble en cohérence et il ouvre vers un final futuriste quelque peu flippant. Au dessin, le talentueux Ennio Bufi fait le job de manière sérieuse, en s’appuyant sur pas mal d’automatismes. L’artiste italien nous réserve de nouveau de fort jolies cases, quoi qu’un peu moins qu’auparavant. Le cycle 3 est désormais complet et la série semble bel et bien définitivement terminée. Vous pouvez reprendre votre souffle.
