parution 26 août 2009  éditeur Paquet  collection Blandice
 Public ado / adulte  Mots clés Chronique sociale / Sentimental

Le jardin d'hiver

Une vie rythmée par la pluie qu’il accepte sans broncher tel un petit robot, Sam s’ennuie sans espérer. Une danseuse amoureuse et un étrange petit monsieur viendront tout chambouler. Un poème bourré d’humanité, royalement illustré.


Le jardin d'hiver, bd chez Paquet de Dillies, La Padula
  • Notre note Yellow Star Yellow Star Yellow Star Grey Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

    TRÈS BON   Green Star Green Star Green Star Dark Star

    BON   Green Star Green Star Dark Star Dark Star

    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

  • Scénario Yellow Star Yellow Star Grey Star Grey Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

    TRÈS BON   Green Star Green Star Green Star Dark Star

    BON   Green Star Green Star Dark Star Dark Star

    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

  • dessin Yellow Star Yellow Star Yellow Star Yellow Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

    TRÈS BON   Green Star Green Star Green Star Dark Star

    BON   Green Star Green Star Dark Star Dark Star

    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

©Paquet édition 2009

L'histoire :

Dos courbé dans la ville grise, petit robot parmi les autres, Sam regagne son vieil immeuble, son triste appartement. Sur le palier, il ignore, par peur sans doute, le junkie affalé, le voisin colérique et referme sa porte en préférant la compagnie d’une tasse de café brûlant. Ploc ! Une goutte. Ploc ! Une autre goutte s’échappant du plafond, pour un plongeon dans le café, oblige le jeune homme à rendre visite au voisin du dessus : une fuite ou quelque chose d’approchant doit être à l’origine du dérangement. Un vieil homme, dont le visage s’illumine immédiatement en apercevant Sam, répond au coup de sonnette d’un : « Fiston ? ». Le locataire du dessous à beau lui expliquer qu’ils n’ont aucun lien de parenté, le bonhomme jovial fait la sourde oreille, installe « ce fils » avec une bière dans le sofa et met sens dessus-dessous son logement pour dénicher un cliché de sa « maman ». Sam préfère alors quitter en silence ce vieux fou à la première occasion : tant pis pour la fuite d’eau ! Le lendemain pourtant, il regrette de ne pas s’être prêté plus aimablement à cette petite mascarade : le vieil homme avait l’air si heureux de retrouver son fils. Il s’en épanche, derrière son comptoir, en essuyant quelques verres, auprès de la douce Lili. Celle-ci lui fait très justement constater qu’il na pas vu ses parents depuis bien longtemps…

Ce qu'on en pense sur la planète BD :

Ceux qui, depuis Betty Blues, se délectent de la savoureuse poésie de Renaud Dillies, ne seront pas surpris d’en retrouver dans cette nouvelle publication tous les ingrédients. Sans cette richesse émotionnelle qu’il sait si bien nous transmettre, le récit de l’existence morose et mécanique de Sam n’aurait d’ailleurs que peu de chance de nous marquer. Mais voilà, Renaud Dillies est un magicien capable d’éblouir avec des gouttes de pluies, capable avec pas grand chose de donner une vraie leçon d’humanité. Pas besoin de s’encombrer de superflu, il lui suffit juste de faire pousser une petite graine (fastoche aussi, avec tout cette pluie !) au creux de son scénario pour que la magie opère. Cette fois, elle prend les contours bonhommiesques d’un vieux monsieur, d’une danseuse et d’un toxico, qui font enfin sentir à notre Sam qu’il est un être humain doué d’amour. Simple et direct, le message ainsi transmis nous gifle en si peu de temps, qu’on se jette à notre tour sur un téléphone pour réparer quelques oublis… Habituellement prolongée directement via ses propres crayons, le scénariste confie (pour la première fois) sa poésie aux pinceaux de Grazia La Padula. Le moins que l’on puisse dire c’est qu’elle emporte haut la main notre adhésion et n’a pas à souffrir d’un quelconque complexe d’infériorité en terme d’émotions. Entre Tony Sandoval et Nicolas de Crécy, son trait et ses couleurs jouent subtilement tristesse, souffrance, sourire et luminosité. Prenant soin des détails et utilisant la planche avec intelligence (ouah ! les 3 cases verticales décrivant la scène de la fuite d’eau …), Grazia La Padula emballe ce poème de la plus belle des façons, lui conférant même peut être l’un de ses meilleurs atouts.

voir la fiche officielle ISBN 9782888902836