parution 23 août 2017  éditeur Soleil  Public ado / adulte  Mots clés Horreur / Zombies

Dead life T3

Le calice

Un groupe de survivants à la pandémie zombie se met en quête du calice à son origine, à travers un territoire infesté de morts-vivants. Conclusion précoce et mal fagotée d’un thriller post-apo classico-classique à base de zombies.


 Dead life T3 : Le calice (0), bd chez Soleil de Gaudin, Urgell, Folny
  • Notre note Yellow Star Grey Star Grey Star Grey Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

    TRÈS BON   Green Star Green Star Green Star Dark Star

    BON   Green Star Green Star Dark Star Dark Star

    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

  • Scénario Yellow Star Grey Star Grey Star Grey Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

    TRÈS BON   Green Star Green Star Green Star Dark Star

    BON   Green Star Green Star Dark Star Dark Star

    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

  • dessin Yellow Star Yellow Star Grey Star Grey Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

    TRÈS BON   Green Star Green Star Green Star Dark Star

    BON   Green Star Green Star Dark Star Dark Star

    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

©Soleil édition 2017

L'histoire :

Au temps des croisades, une troupe de guerriers mamelouks est en fuite à travers le désert. Ils font étape sur un point d’eau, afin d’abreuver leurs montures, mais ils se savent perdus : les templiers qui les poursuivent sont nombreux et proches. Les musulmans appliquent donc leur ultime plan : ils remontent un plein seau d’eau fraîche du puit, puis y jettent à l’intérieur un calice empoisonné. Quand les templiers arrivent, les musulmans se rendent sans combattre et ils sont aussitôt faits prisonniers. Avant de boire l’eau du puits, le chef des templiers, méfiant, a la sage idée de faire d’abord boire les prisonniers, afin de tester la qualité de l’eau. Hélas, ils font boire l’eau saine du seau. Et après plusieurs heures sans constater de problèmes, les croisés remontent enfin de l’eau du puits pour étancher leur soif à leur tour. Quand ils trouvent un curieux calice dans un seau, il est trop tard : tous meurent dans d’atroces souffrances. Telle est l’origine du fléau de zombification du monde qui se reproduit à notre époque, à partir de la petite ville américaine de Galdercross. Une fois cette histoire racontée à une poignée de survivants, ils décident de se mettre en quête du fameux calice, seul à même de potentiellement les aider à trouver un antidote…

Ce qu'on en pense sur la planète BD :

Après 4 ans et demi d’attente, ce troisième tome de Dead life est une double déception. En premier lieu et très primairement, alors que la tomaison nous indiquait jusqu’alors le tome 1 sur 4, puis 2 sur 4, ce troisième volet annonce dès la page de garde intérieure que ce sera bien le dernier, certes sur 64 planches. Faute de ventes ou d’inspiration ? La question se pose car la thématique zombicide déclinée par le scénariste Jean-Charles Gaudin est également très convenue. Elle n’apporte rien de plus au registre, que n’a déjà inventé George Romero dans ses films, si ce n’est l’habituel déluge de viscère, d’hémoglobine, de sauvagerie brute et décérébrée que tout amateur de zombies était en droit d’attendre. Classiquement, des bribes de survivants à l’épidémie tentent de survivre… Classiquement, ils font des erreurs grossières, portés par des pulsions déraisonnables... Classiquement, ils sont progressivement décimés par des morts-vivants qui pullulent, affamés. Au secours, crunch, bang, trop tard : classico-classique. Ce dernier volet démarre cependant sur l’origine du fléau en flashback (le fameux calice, évidemment lié aux templiers). Il se termine hélas aussi en queue de poisson, au terme d’une aventure mal rythmée (quelle est l’utilité de la p.34 où tout le monde vomit ?), aux directions floues, dialoguée sommairement, au cours de laquelle les protagonistes perdent leur lecteur dans leurs intentions, voire leurs looks. Etabli sur des mécanismes réalistes certains, le dessin de Joan Urgell n’est en effet pas des plus limpides et réguliers. Pour satisfaire à la tension nécessaire, il se contente de scènes chocs empilées. Les amateurs de gore apprécieront, certes. Mais un minimum d’originalité, de profondeur psychologique ou d’extrapolation sociétale auraient tout de même été les bienvenus.

voir la fiche officielle ISBN 9782302042131