L'histoire :
Sur le point de craquer un coffre-fort, Catlady se rend compte qu'elle n'est pas seule dans l'appartement : elle surprend une jolie donzelle en train de s'adonner au plaisir solitaire. Elle décide de s'en mêler.
En pénétrant dans un nouvel appartement, elle tombe sur un couple en pleine action, genre cuir et bondage, et en profite pour mater tranquillement dans son coin. Lorsque l'homme décide de ficeler sa copine pour aller se faire un bon porno devant la télé, Catlady constate que l'occasion est unique et elle en profite : elle se fera la belle avant de se faire la malle.
Le commissaire responsable de l'enquête sur les nombreux cambriolages recensés sur Paris enrage : il envoie deux de ses inspecteurs pour tirer cette histoire au clair. Inutile de préciser qu'à l'issue de leurs pérégrinations, les deux comparses seront déchargés... de l'affaire.
Pour sa 4ème aventure, Catlady se régalera en érigeant une vengeance diabolique contre un pervers sodomite et volage.
Le chef-d'œuvre : comment une partie fine mêlant des politiques se termine en opération « vide-bourses ».
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Déclinée en cinq historiettes, l'astucieuse idée de départ, qui consiste à montrer notre héroïne en train d'arpenter les toits parisiens à la recherche d'un nouveau « coup double », offre un terrain de jeu idéal aux fantasmes tous azimuts. On le savait, mais on confirme : Xavier Duvet fait preuve d'une imagination assez débridée quand il s'agit de faire la part-belle aux rencontres « entre genres » avec, il est vrai, une nette préférence pour les ébats lesbiens. Comme d'habitude, il s'applique particulièrement pour tenter de donner vie à ces corps de papier, qui plus est en noir et blanc. Et on doit admettre qu'il y parvient souvent. Seul regret : le traitement des visages qui ne bénéficie pas toujours des mêmes faveurs. De même que l'on ne pourra que difficilement pardonner les jeux de mots parfois éculés qui émaillent les bulles de dialogues. En outre, les transitions au sein même des épisodes sont assez abruptes, au point qu'on perd parfois le fil de l'histoire. Mais l'essentiel n'est pas là et l'on se raccroche en ne quittant pas des yeux la plastique parfaite de notre héroïne féline qui trouve souvent son plaisir… tout en nous en procurant beaucoup.
