interview Comics

Raulo Caceres

©Panini Comics édition 2016

C'est avec une réelle gentillesse et une verve réjouissante que le dessinateur Raulo Caceres a accepté de répondre à nos questions, lui dont nous scrutons chacune de ses parutions d'un œil attentif. Illustrant des récits dans des registres allant du gore au fantastique, en passant par le pornographique ou l'historique, le style détaillé et très personnel de l'espagnol ne manquera pas de vous étonner par l'intensité qui ressort de chacune de ses planches. Ces dernières années, la carrière de Raulo Caceres aux USA n'a de cesse de prendre de l'ampleur et ses collaborations avec des auteurs prestigieux comme Warren Ellis, Max Brooks ou Garth Ennis en font l'un des illustrateurs à suivre de près. Un peu comme Juan Jose Ryp, qui n'est pas étranger à son arrivée chez Avatar Press...

Réalisée en lien avec les albums Extinction Parade T2, Crossed - Terres maudites T3
Lieu de l'interview : Le cyber espace

interview menée
par
24 janvier 2016

Une interview traduite de l'espagnol par Jean-Philippe Diservi

Bonjour Raulo Caceres, peux-tu te présenter et nous dire comment tu es arrivé dans les comics ?
Raulo Caceres : Bonjour Mickael. Je suis Raulo Caceres, un dessinateur de Cordoue, en Espagne. J'ai commencé à travailler de façon professionnelle pour la revue porno Wetcomix, alors que j'étais en dernière année des Beaux-Arts. Ça date d'un moment, c'était en 1998. Jesus Barony, un dessinateur et ami, leur avait montré les premières pages d'Elisabeth Bathory et c'est ainsi que la série y a été publiée chaque mois. Je participais déjà au préalable à des fanzines et j'aimais bien le genre porno, donc c'était assez naturel pour moi de Raulo Caceres commencer à être édité dans cette revue, dans laquelle, chose assez rare pour être soulignée, on me laissait les mains libres. Je pouvais mélanger les genres à ma guise, comme le gore et le fantastique, pour élaborer ce que j'appelle du « porno d'auteur ».

Quelles ont été tes influences en terme artistiques ?
Raulo Caceres : L'art chrétien, le Métal extrême, l'ésotérisme, les cartes à collectionner de monstres, ce qui est du domaine du privé, la Mythologie, Donjons & Dragons, les vidéos anales de Mike Adriano, le modernisme de Mucha, l'archéologie, Lovecraft, entre autres...

Étais-tu un lecteur de comics plus jeune ? Si oui, quels étaient tes séries phares ?
Raulo Caceres : Mes lectures préférées étaient Creepy et Conan, au delà des super-héros. J'ai toujours aimé l'épouvante et l'Heroic Fantasy. J'ai commencé à lire les revues des années 70/80 (Cimoc, Comix, Vampus, Rufus, El Víbora, etc...), un peu par ricochet, car mon frère aîné était un grand fan de BD.

Tu as débuté en Espagne avec les titres Elizabeth Bathory, Justine et Juliette, Morbid Tales. Quel regard portes-tu sur tes premières œuvres ?
Raulo Caceres : Elisabeth Bathory, bien que j'étais un peu vert sur pas mal d'aspects, en particulier pour le dessin, me semble encore aujourd'hui être une bonne farce composée de sexe extrême, de gore, de mythologie et de folklore. Cela a été très drôle d'écrire une histoire de Vampires basée sur des légendes européennes et espagnoles, en jouant sur les archétypes féminins dans leurs aspects les plus obscurs. Comparativement aux dessins que je peux faire aujourd'hui, j'ai un peu honte, mais curieusement, je continue à en signer pas mal lors des conventions, après tout ce temps passé depuis sa publication. je ne sais pas, j'ai du toucher quelque chose chez les gens... Morbid Tales est une compilation de récits autonomes, mais qui ont deux points communs : le sexe et une référence à une légende, quelque soit son genre. On y trouve donc des histoires sur l'ésotérisme nazi, la mythologie grecque, la possession diabolique, la zoocrytophilie Raulo Caceres etc... Justine et Juliette est une adaptation de nouvelles du Marquis de Sade. Malgré le fait que la série soit inachevée, elle a fait l'objet de plusieurs publications, puisqu'elle a été rééditée en Espagne et en France (aux Éditions Tabou). C'est une œuvre extrême du point de vue sexuel et très intéressante du point de vue philosophique, car Sade met à nu la morale de l'époque, en nous révélant ses contradictions ainsi que sa conviction anti-Rousseau : l'homme est mauvais par nature et la société le contient. Curieusement, pour le directeur de la revue qui l'a publié initialement, une revue de BD à connotation sadique, cette adaptation lui paraissait trop poussée. Conclusion, Sade crée le scandale y compris chez les sadiques !

Tu en es venu à travailler pour les USA chez Avatar Press. Comment as-tu traversé l'Océan et pourquoi avoir choisi ce marché précis ?
Raulo Caceres : Après les séries que je viens d'évoquer, Aguas Calientes [NDT : littéralement Eaux chaudes], a été publié. C'est l'album porno dont je suis le plus fier, tant sur le plan du dessin que de l'histoire. Bien que ce soit la série la moins connue, elle a été primée et a reçu un bon accueil critique. C'est une série qui explore l'archétype féminin dans son aspect le plus positif, celui de la Déesse Mère.On est à l'époque du Paganisme pré-chrétien, avec ses rites sexuels en l'honneur de la déesse de la fertilité et des cultures agraires. C'est un voyage initiatique à travers lequel on trouve des éléments psychologiques, mythologiques et folkloriques de l'Espagne profonde. La narration graphique se décline en pages au style baroque, où l'on retrouve nombre de symboles ésotériques, parfois un peu à la manière des mandalas. J'étais très satisfait de ce travail une fois qu'il a été achevé et j'ai eu alors envie de tenter ma chance sur le marché US, et grâce au fait que mon ami Juan Jose Ryp m'avait recommandé chez Avatar, j'ai pu y mettre un premier pied.


Raulo Caceres


Cela fait maintenant plusieurs années que ton travail est réputé dans le gore. Es-tu fan du genre ? Si oui, quels sont pour toi les œuvres (comics, films, roman) les plus marquants selon toi ?
Raulo Caceres : Le gore a toujours été un genre que j'ai aimé, mais ce goût ne m'est pas venu des BD, mais du cinéma. En réalité, il y a avait peu de productions gore dans les revues de BD, à cause de la censure. Les premiers films dont je me souviens sont Massacre à la tronçonneuse, Braindead, Réanimator et surtout Nekromantik, dans laquelle une nénette baisait un cadavre. Le gore a toujours été un genre sous-évalué, voire méprisé car ramené à un truc merdique. Il l'est parfois, mais pour moi c'est un moyen pour pouvoir raconter des histoires. On a ici une curieuse polarité duelle : le gore et le porno s'accordent bien., parce qu'ils sont tous les deux explicites. Ils nous montrent tout : le cul et les tripes. Alors que l'horreur et l'érotisme sont tout en suggestion et se gardent bien de tout montrer. L'horreur et l'érotisme sont mieux considérés, mais je pense qu'on peut traiter n'importe quel thème explicite si on le traite avec goût et une particulière attention pour l'esthétique. Pourquoi serait-il impossible de faire de l'art avec du sperme et des tripes ?

Raulo Caceres Dans le registre de l'horreur plus précisément, qui est selon toi le dessinateur le plus impressionnant ?
Raulo Caceres : Le maître parmi les maîtres, Bernie Wrightson. Il est sans doute le dessinateur américain le plus important des comics d'épouvante. J'ai étudié son œuvre pour déchiffrer ses techniques d'encrage, la manière dont il règle les problèmes d'ombre et de lumière. Pour moi c'est le meilleur, la référence incontournable pour quiconque souhaite apprendre l'encrage à la manière des classiques comme EC Comics et Creepy. Un autre que je considère comme un génie, c'est Totleben, qui s'inscrit aussi dans cette ligne de dessinateurs dark. Son Miracleman et son Swamp Thing sont géniaux.

Après quelques titres, tu en es rapidement venu à collaborer avec Warren Ellis sur des univers très différents. Historique avec Crecy, Fantastique avec Gravel et SF avec Captain Swing. Comment as-tu appréhendé chaque univers ?
Raulo Caceres : Crecy est un récit historique, ce qui est plutôt rare chez Avatar, qui produit plutôt des histoires terrifiantes. C'est le récit de cette bataille, narré du point d'un vue d'un archer anglais, qui raconte aux lecteurs tous ses tenants et aboutissants. Cela le fait ressembler à un documentaire historique, mais c'est un récit marrant et distrayant. Comme j'avais auparavant illustré des jeux de rôles à thématique médiévale, entre parenthèses, je suis maître du jeu et joueur depuis le début de Donjons & Dragons, je n'ai pas eu de problème pour me documenter à fond, afin de bien recréer l'époque, les armures, l'arsenal, les chevaux, etc... Ce comic book a eu de bonnes critiques. Pour Gravel, je n'ai collaboré qu'au début de la série et j'ai fait quelques couvertures. C'est l'histoire d'un soldat magicien, dans un contexte Lovecraftien. Captain Swing fut une de mes collaborations les plus intéressante avec Ellis, car cela se situe à l'époque victorienne et dans un contexte Teslapunk, un rétrofuturisme comparable au steampunk, mais basé sur l'électricité. J'ai eu le plaisir de pouvoir y dessiner des navires célestes qui survolent Londres et un personnage basé sur un mystérieux révolutionnaire de l'époque, Captain Swing, dont le design s'inspire d'une légende urbaine, The Jumping Jack.

Raulo Caceres Captain Swing offrait un univers très riche, pourquoi ne pas avoir poursuivi la série ? Même avec un autre scénariste ?
Raulo Caceres : Hé bien, ce n'est pas moi qui en décide. Il faudrait le demander à mon éditeur. Personnellement, je serai partant pour continuer cette série, qui a rencontré un écho, a fait l'objet d'expositions sur le thème du steampunk et de Tesla ainsi que de ses inventions et ses répercussions dans la culture populaire.

Ensuite, tu as débarqué sur la série la plus gore jamais produite : Crossed. Qu'en pensais-tu avant de débarquer sur la série ?
Raulo Caceres : La première histoire de Crossed m'avait beaucoup plu, et même si elle utilise un concept qui n'est pas nouveau dans le genre zombie, je pense aux infectés, elle utilise une perspective plus extrême et terrorisante, avec un vrai travail dans les relations qui lient les personnages. Au final, c'est une œuvre vraiment originale qui a fait l'effet d'une bombe parmi les lecteurs du genre. Mon premier contact avec la série a été la conception de couvertures pour l'arc "Valeurs Famililales". Je me suis vraiment bien éclaté, car l'éditeur me laissait toute liberté pour jouer avec les idées issues du concept initial de la série : un monde apocalyptique, en monde zombie, dans lequel les humains sont contaminés par un virus qui les rend fous, devenant des tueurs psychopathes et des violeurs. Fatalement, on ne peut éviter de faire de l'humour noir. Que se passerait-il si le personnel d'une crèche était infecté ? Le résultat donne une couverture où l'on voit des enfants descendre d'un toboggan,avec leur course qui finit dans un broyeur. Des trucs comme ça...

Tu as illustré l'un des récits les plus fous jamais écrits par David Lapham avec Crossed - Psychopathe. Certaines scènes sont incroyablement gore. En as-tu rajouté dans le registre ou le scénario était déjà explicite à ce point ?
Raulo Caceres : Je t'avoue que comme j'avais déjà dessiné mes propres séries gore auparavant, j'ai eu une forme de modestie lorsqu'il a fallu illustrer certaines scènes, d'une brutalité et d'un mauvais goûts impressionnants. Je dois aussi avouer qu'au niveau de la mise en page, je me suis lâché, car avec Ellis, tout était très strict, façon gaufrier. Avec Lapham, on m'a laissé composer des pages baroques, très expérimentales, comme celle où j'ai utilisé des cadavres ou une poitrine pour délimiter les marges et l'encadrement. Il faut dire que les élucubrations oniriques du personnage principal, un psychopathe, s'y prêtaient bien.


Raulo Caceres


Tu es ensuite revenu sur Crossed - Badlands et a collaboré avec deux autres scénaristes Garth Ennis et Simon Spurrier. Qu'as-tu appris de toutes ces collaborations avec des scénaristes de renom ?
Raulo Caceres : Tous les auteurs chez Avatar sont exceptionnels et travailler avec eux est un honneur. Avec Spurrier, on avait déjà travaillé ensemble sur un projet de série qui n'a pas été publiée et on a réalisé un récit court pour Crossed, mais je le trouve très beau et romantique. On y voit un croisé qui a quelque chose de spécial, puisqu'il est capable de maîtriser jusqu'à un certain point ses pulsions liées à sa dépendance aux drogues. Spurrier nous a donné une leçon de narration en posant une structure circulaire très intéressante. Et au sujet d'Ennis ? Qu'est-ce que je pourrais dire de ce génie ? Dans cette histoire il raconte le parcours de militaires dans ce chaos apocalyptique qu'est devenue l'Angleterre en même temps qu'il soulève des questions éthiques par le biais des dialogues entre le personnage principal et un prêtre. Un scénario vraiment remarquable.

Dernièrement, nous t'avons vu sur la série Extinction Parade imaginée par Max Brooks. Tu explores de nouveau un autre registre de l'horreur avec les zombies et les vampires. Max venant de la littérature, cela a t-il changé quelque chose dans ta façon de travailler ?
Raulo Caceres : Mark Brooks est un des pères du zombie moderne et je n'avais pas lu ses récits avants de travailler avec lui, ce qui fait que cette opportunité a été pour moi un cadeau des Dieux. Sa narration est très dense et complexe. Il y inclue une foule de détails et d'informations et il travaille méticuleusement, de façon très pointue, pour tout ce qui est de la documentation. Raulo CaceresL'originalité de cette série est qu'elle situe les vampires dans l'équation de World War Z, au sommet de la chaîne alimentaire, de façon à ce que si les humains disparaissent, les suceurs de sang sont les suivants. C'est pour cette raison qu'ils décident de prendre parti dans la Guerre Mondiale contre les zombies, mais aussi parce qu'ils sont une race hédoniste et détachée du reste des créatures, ils ont du mal à s'adapter aux changements et doivent apprendre à combattre. Ce qui me plaît le plus, c'est que l'action se déroule en Malaisie, ce qui amène un aspect exotique et ethnique. Avec cette série, d'étranges synchronicités me sont apparues. Par exemple, dans mon Elisabeth Bathory, apparaissait une Langsuir, une vampire de la mythologie malaisienne et voici que des années après, me voici en train de dessiner des vampires Malais pour Brooks, même si leur apparence est totalement différente. Autre coïncidence : peu de temps avant la publication de la série, Marvel a sorti une histoire de vampires et de zombies écrite par George A. Romero, le créateur de La nuit des morts-vivants [ NDR : Empire of the Dead ]. Avatar détenait les droits, et j'y avais signé de nombreuses couvertures.

Après avoir dessiné des zombies, des vampires, des monstres et les infectés de Crossed, lesquels te semblent les plus dangereux ?
Raulo Caceres : Le thème est classique : dans l'apocalypse et la fin de la civilisation, les monstres sont le danger "à l'extérieur" (zombies, vampires, infectés, E.T.) et le psychopathe est "à l'intérieur", il fait partie du groupe des survivants. Les monstres ont un modus operandi connu, on les voit venir. Un zombie fait toujours la même chose, c'est comme un robot en réalité et sauf pour ce qui est de l'effet de groupe, il est prévisible. Le psychopathe est imprévisible, et son manque d'empathie est effrayant parce qu'il montre à quel point l'Humanité peut être mauvaise, ou tout du moins un individu...

Quels sont tes projets en cours ?
Raulo Caceres : Je suis en train de dessiner Code Pru, une série humoristique de Garth Ennis. C'est l'histoire d'une soignante aux pouvoirs para-normaux qui soigne des monstres et leurs problèmes. C'est un hommage au cinéma et aux comics d'horreur classiques mais qui a une bonne dose d'humour bien piquant. Je fais aussi des couvertures pour d'autres séries qu'Avatar publie.

Raulo Caceres Y a t-il un genre de récits que tu adores et que tu aimerais explorer à l'avenir ?
Raulo Caceres : Bien que j'ai fait un travail de commande sur Belladonna, une guerrière de Brian Pulido, j'aimerais travailler de façon plus prolongée dans un genre Heroic Fantasy, dans le style de Conan ou de Dungeons & Dragons. J'ai les croquis d'une série sur les Ibères que je mènerai à terme lorsque j'en aurais le temps.

J'ai eu le plaisir d'interviewer Juan Jose Ryp qui lui aussi aime dessiner les femmes dénudées et les scènes gores. Que se passe t-il chez les dessinateurs espagnols ? lol
Raulo Caceres : Juanjo est un bon ami et un exemple à suivre du point de vue professionnel. mais je ne le connais pas suffisamment pour te dire quelles sont ses paraphilies bédéphiles. C'est sans doute lié au soleil et à l'eau de l'Andalousie, car cette région a vu naître bien des dessinateurs bien cochons. Je viens de me souvenir de El Bute, avec qui ont avait bossé sur quelques pages avec Juanjo, il y a quelques années...

Y a t-il des choses que tu te sens incapable de dessiner, pour diverses raisons ?
Raulo Caceres : Nous les dessinateurs, nous sommes des mercenaires. Nous devons être capables de dessiner tout ce qui nous est demandé. Jusqu'à présent, j'ai été assez chanceux car je n'ai jamais eu à dessiner quelque chose avec laquelle je ne me sentais pas à l'aise. Il est aussi bon de pouvoir sortir de sa zone de confort et de se frotter à de nouveaux défis. Je pense que j'arrêterai de dessiner quelque chose si je me sentais prostitué, si je devais faire de la merde pour le fric. C'est à ce moment là qu'il faudrait arrêter, non ?

Es-tu un lecteur de comics ? Si oui, quels ont été tes derniers coups de cœurs ?
Raulo Caceres : Malgré le peu de temps libre qu'il me reste, je lis beaucoup de comics. Actuellement, j'ai du plaisir à lire I am a hero, un des deux meilleurs mangas de zombies du moment et je collectionne la réédition de L'épée sauvage de Conan, un classique indémodable, grâce auquel je recommence à prendre mon pied tout en réapprenant des pages d'Alfredo Acala, un des grands dessinateurs de Conan.

Si tu avais le pouvoir de visiter le crâne d'un autre artiste pour en comprendre le génie, qui irais-tu visiter et pourquoi faire ?
Raulo Caceres : Je ne suis pas un fanatique de manga, mais il y a deux auteurs pour qui je cultive un vrai amour : Shintaro Kago et Junji Ito. Le premier fait dans le porno et le gore extrêmes, le second raconte des histoires d'horreur très étranges et psychologiques. Mais les deux ont cette géniale étincelle d'originalité, car ils ont réussi à raconter de nouvelles choses, dans un registre onirique et de façon, je pense, inédite. A chaque fois que je les lis, je me demande ce qui leur est passé par la tête pour qu'ils arrivent à faire ça. Et si moi j'arrivais à entrer dans la leur, je pense que je finirai fou car on parle là de cerveaux extra-terrestres !

Merci Raulo !


Raulo Caceres