interview Comics

Shawn Martinbrough

©Delcourt édition 2014

De façon assez discrète, le nom de Shawn Martinbrough s'est petit à petit répandu dans moult albums publiés en France. Découvert aux USA avec un manuel sur la façon d'illustrer et d'encrer des comics, c'est finalement avec The Losers que les talents de l'artiste new-yorkais furent dévoilés au public européen. Depuis, on a pu le voir à l'œuvre sur des héros Marvel comme Luke Cage ou la Panthère Noire. Aujourd'hui, il est le dessinateur du Maître voleur la nouvelle série très addictive de Robert Kirkman (Walking Dead) où tout son talent s'épanouit entièrement. De ses débuts comme encreur (dont notamment quelques travaux de Giuseppe Camuncoli) à celui d’illustrateur reconnu, Shawn Martinbrough a accepté de répondre à nos nombreuses questions malgré un planning très chargé !

Réalisée en lien avec les albums Le maître voleur T2, Le maître voleur T1, Marvel Noir, Luke Cage
Lieu de l'interview : Le cyber espace

interview menée
par
19 mars 2014

how to draw noir comics shawn martinbrough Peux-tu te présenter et nous dire comment tu as commencé à travailler dans les comics ?
Shawn Martinbrough : J'ai commencé par obtenir mon diplôme à l'école Fiorella LaGuardia, une école d'arts de New-York. Après ça, j'ai obtenu un Bachelor in Fine Arts (NDT : l'équivalent américain d'un diplôme national d'arts plastiques) à l'École des Arts Visuels, toujours à New-York. Au cours de ma troisième année à cette dernière école, j'ai décroché mon premier boulot chez Marvel Comics, il s'agissait d'illustrations entièrement peintes destinées à une série de Clive Barker. Après, j'ai surtout travaillé pour Marvel et DC Comics et aujourd'hui je travaille avec Skybound/Image avec Robert Kirkman.

Quelles sont tes influences ?
Shawn Martinbrough : Il y en a plusieurs. J'ai grandi en lisant Chris Claremont, John Byrne, Stan Lee, Walt Simonson et Frank Miller, pour ne citer qu'eux. À l'heure actuelle, j'aime bien ce que font des gens comme Greg Rucka, Scott Snyder, Jonathan Hickman, Karl Bollers et Joshua Dysart.

Comment décrirais-tu ton style de dessin ?
Shawn Martinbrough : Dès le début de ma carrière, les critiques et les éditeurs disaient que mon style était très influencé par le genre noir. Quand je n'étais qu'un tout jeune fan de comics, j'étais attiré par des artistes comme Frank Miller, Klaus Janson, David Mazzuccelli, Mike Mignola et d'autres qui avaient l'habitude de réaliser des illustrations avec des contrastes marqués et qui renvoyaient une image très dramatique. Plus tard, en tant qu'artiste, j'utilisais alors les ombres et les lumières afin de rehausser cet aspect dramatique dans mes illustrations. Il est important de pouvoir rendre correctement l'ambiance d'une scène lorsque l'on illustre un script alors je travaille dur afin de donner réellement vie aux personnages.

how to draw noir comics shawn martinbrough Je trouve que ton style est un mélange parfait entre ceux de Sean Philips et de Darwin Cooke. Est-ce une hérésie que de dire ça ?
Shawn Martinbrough : À mon humble avis, Darwyn Cooke est un maître narrateur. Son travail sur La Nouvelle Frontière, chez DC Comics, a imposé un nouveau standard à cette industrie. Quant à ce que fait Sean Phillips sur Fatale, c'est tout bonnement phénoménal et il a toujours été un artiste à part, pour moi. Donc, être comparé d'une manière ou d'une autre à ces deux artistes est un très beau compliment.

Nous t'avons connu avec The Losers. Que penses-tu de ton travail sur cette série ?
Shawn Martinbrough : J'étais fan de ce qu'avaient fait Andy Diggle et Jock sur The Losers. Ça a été très fun comme expérience que d'illustrer cet arc narratif et ça a été ma première collaboration avec Andy Diggle. Aujourd'hui, nous travaillons de nouveau ensemble sur Le maître voleur. Will Dennis, l'éditeur de Vertigo, alors en charge de The Losers, ne m'a donné aucune consigne visant à imiter ou bien assortir mes illustrations au style de Jock. Je suis sûr que la décision de l'éditeur de me confier cette tâche était liée au fait que Jock et moi avons des approches similaires dans notre narration.

- Tu as aussi et à maintes reprises travaillé sur des titres Marvel. Lequel est ton préféré ?
Shawn Martinbrough : Chacun des projets que je dessine est particulier. Un de mes préférés, parmi mes tout premiers projets est une mini-série des X-Men intitulée Les Morlocks, écrite par Geoff Johns. C'était une histoire très sobre et très sombre autour d'un nouveau groupe de mutants. Je me suis déjà amusé en dessinant ça à l'époque mais j'adorerai avoir l'occasion d'illustrer à nouveau cette histoire ! J'ai aussi illustré une aventure de Captain America que Marvel avait alors exclusivement publiée à l'attention de l'armée Américaine. À la suite de ça, j'ai reçu des lettres très touchantes qui m'avaient été adressées par des hommes et des femmes de l'armée qui avaient apprécié le comics. J'ai illustré une mini-série intitulée Bullseye : The Perfect Game avec le fameux adversaire de Daredevil. C'était une série en deux how to draw noir comics shawn martinbrough parties, écrite par Charlie Huston et ce qui était particulier à ce projet, outre le fait de m'être immergé dans l'univers du base-ball, a été de pouvoir modestement revisiter la scène du meurtre d'Elektra, que Frank Miller a rendue célèbre. Je citerais aussi la série Luke Cage Noir. C'est un de mes projets préférés auprès de Marvel et cela du fait de son importance historique mais aussi de mon affinité avec le personnage.

Comment as-tu conçu le visuel de cet album de Luke Cage Noir ?
Shawn Martinbrough : L'éditeur en chef de Marvel Comics, Axel Alonso, m'a proposé la mini-série Luke Cage Noir après avoir lu mon manuel How to Draw Noir Comics : The Art and Technique of Visual Storytelling, publié chez Random House. Alex a pensé que mon style conviendrait tout à fait au projet. Luke Cage Noir était une version alternative du super-héros Luke Cage, prenant place dans le Harlem des années 30. Quand j'ai reçu le script de Mike Benson et Adam Glass, j'ai pris le temps d'effectuer des recherches sur cette époque et de rassembler différentes références visuelles. Je suis originaire de New-York et j'ai passé pas mal de temps dans les quartiers de Harlem. J'y suis retourné et j'ai pris des tonnes de photos pour mes références. Harlem a une architecture incroyable qui a été préservée au cours du temps. Après voir dessiné plusieurs personnages et emplacement, j'ai commencé à revoir le design des personnages principaux. Luke Cage a été, à l'origine, créé par Marvel en 1972, sa version noir allait donc être différente. Ma version de Luke Cage s'est inspirée de l'acteur afro-américain Paul Robeson. Le design de son adversaire, Tombstone, a été quant à lui inspiré par Marcus Garvey. Ça a été une super expérience que de travailler sur ce projet et j'aimerai qu'un jour il soit publié en noir et blanc.

how to draw noir comics shawn martinbrough Y a-t-il une différence à travailler pour un public ciblé comme lorsque tu as illustré une histoire de Captain America pour l'armée US ?
Shawn Martinbrough : Ce projet avec Captain America consistait en un unique récit publié à l'attention seule de l'armée américaine et des services d'échanges de l'Air Force. Un million d'exemplaires ont été imprimés mais ils n'étaient disponibles que dans les bases militaires américaines. La production a été en fait gérée de la même manière que celle de n'importe quel titre Marvel. La vraie différence était qu'il a fallu l'aval de l'armée et de l'Air Force à la fois pour le script et pour le visuel avant de pouvoir passer à son impression. Heureusement, malgré le décorticage minutieux des différents éléments, aucun changement n'a été requis que ce soit pour l'histoire ou pour le dessin.

Tu as aussi travailler sur Detective Comics. As-tu ressenti une certaine pression à illustrer Batman ?
Shawn Martinbrough : Travailler avec Greg Rucka sur Detective Comics a été une très belle expérience. Greg est un auteur très talentueux et un mec génial. Il a écrit une superbe introduction à mon livre, How to Draw Noir Comics. Quand on illustre un personnage aussi iconique que Batman, on ne dispose pas de beaucoup d'espace si on souhaite apporter des changements au personnage. En tant qu'illustrateur, on vous donne beaucoup de consignes très précises quant au design du personnage. La longueur des oreilles de son masque ou celle de la cape peuvent être altérées mais ça s'arrête à peu près là. J'ai essayé d'approcher le personnage en modifiant sa manière de se déplacer. Par exemple, je le faisais littéralement plonger à travers les fenêtres, à la manière de Superman.

how to draw noir comics shawn martinbrough Tu collabores régulièrement avec des auteurs connus comme Greg Rucka sur Detective Comics, Charlie Huston sur Punisher, Brian Wood sur DMZ et bien d'autres. Lequel est ton préféré et pourquoi ?
Shawn Martinbrough : J'ai vraiment eu de la chance, au cours de ma carrière, de pouvoir travailler avec des auteurs très talentueux et qui se trouvent aussi être des gens très gentils. Hors de question d'en préférer un en particulier! Heureusement, je n'ai jamais eu à travailler avec un auteur qui en fait des tonnes et ne me laisse aucune place pour m'exprimer à travers mes illustrations. Ça, ça peut être difficile à vivre.

Tu as aussi dessiné Black Panther à la suite de Francesco Francavilla. Que penses-tu de ton travail sur cette série ?
Shawn Martinbrough : Quand Marvel est venu me voir pour travailler sur Black Panther, il m'a fallu effectuer des recherches et me réapproprier le personnage. Vu que je n'avais pas lu Black Panther depuis de longues années, il fallait que je sache où en étaient le personnage et son histoire. À ce moment-là, l'histoire de Black Panther était interconnectée avec celle de Daredevil, j'ai donc aussi récupéré les albums de Daredevil. J'ai vraiment aimé ce qu'Ed Brubaker, Michael Lark et Stefano Gaudiano avaient fait sur Daredevil : Lady Bullseye. Et quand je me suis penché sur les derniers numéros de Black Panther, j'ai été impressionné par le travail de Francisco Francavilla. Son dessin et sa narration étaient impeccable et très précis.

Tu as travaillé sur de nombreux super-héros. As-tu un super-héros favori et si oui, lequel et pourquoi ?
Shawn Martinbrough : Je n'ai pas de super-héros préféré en particulier. Plus jeune, j'aimais bien Wolverine, Spider-Man et Daredevil et j'adorais Dr Strange. Aujourd'hui, j'ai tendance à apprécier le personnage sur lequel je travaille à un moment donné, quel qu'il soit. Une fois imprégné de l'essence de ce personnage, j'en deviens fan.

le maitre voleur shawn martinbrough

Récemment, tu as réalisé des visuels pour Le maître voleur. Peux-tu présenter cette série aux novices ?
Shawn Martinbrough : Le maître voleur raconte l'histoire de Conrad Paulson, un maître voleur de renommée internationale. Mais pour en arriver là, Conrad a du délaisser de nombreux aspects de sa vie privée. Il a abandonné sa femme et il a maintenant un fils, adulte, qu'il a lui aussi abandonné et qui est devenu un peu paumé. L'histoire se déroule alors que Conrad souhaite changer de vie et abandonner sa carrière criminelle. Cela n'est malheureusement pas facile et nombreuses sont les forces malfaisantes qui ne le laisseront pas s'en tirer comme ça.

le maitre voleur shawn martinbrough Sur Le maître voleur, tu as travaillé avec Robert Kirkman ainsi qu'avec un auteur différent sur chaque saga de la série. Nick Spencer, d'abord, puis James Asmus et enfin Andy Diggle pour le troisième arc. Comment est-ce que ça se passe ?
Shawn Martinbrough : Ça se passe tout en douceur. Quand je lis les scripts, il est clair que chaque auteur a son propre style et pourtant l'atmosphère et l'empreinte même de Le maître voleur demeure une constante entre tous les scripts. Je pense que c'est grandement dû à l'implication de Robert et à sa vision. Travailler avec Spencer et Asmus a été génial et maintenant qu'Andy nous a rejoints, je suis enthousiaste quant aux perspectives qui s'ouvrent pour la série. On s'est beaucoup amusés à échanger nos idées. Diggle est un mec super et un auteur plein de talent.

Sur Le maître voleur, ton dessin rend une atmosphère très cinématographique. As-tu visionné beaucoup de films dans ce sens (on pense à Ocean's 11 entre autres) ?
Shawn Martinbrough : Je suis très influencé, d'un point de vue narratif, par le cinéma et la télévision. J'ai quelques réalisateurs préférés tels que David Fincher, Tony Scott, Sam Mendes et JJ Abrams, pour en citer quelques uns. Je suis influencé par tellement de médias artistiques… Que ce soit des écrits, une publicité dans un magazine ou une exposition dans un musée. Tout peut m'inspirer. De grandes séries comme Breaking Bad, The Wire, The Sopranos et Boardwalk Empire ont assurément une influence sur ma narration. Pour être honnête, mon travail sur Le maître voleur n'a pas été influencé par les films de la trilogie Ocean's Eleven. J'aime bien Soderbergh ainsi que ses films mais quand j'ai commence sur Le maître voleur, j'étais a priori plus influence par la série Mad Men.

le maitre voleur shawn martinbrough Est-ce que Le maître voleur est une série en cours? Dis-moi que tu restes en poste pour longtemps !
Shawn Martinbrough : Le maître voleur est bien une série en cours et je n'ai pas prévu d'en partir.

Celia est très sexy, dans Le maître voleur. T'es-tu base sur un modèle particulier ? Comment procède-tu généralement pour concevoir tes personnages, visuellement ?
Shawn Martinbrough : Celia est effectivement basé sur le physique d'une personne existante mais chut, c'est un secret ! Mais lorsque je conçois un personnage, que ce soit pour Le maître voleur… ou en général, je me base sur ce que les auteurs ont écrit à son sujet. Je prends en considération le ton du personnage, ses origines, etc. Parfois, je prépare plusieurs designs différents parmi lesquels j'en sélectionne un au terme d'une ultime sélection. D'autres fois, je détermine le design au premier dessin. Il m'arrive de penser instinctivement à une personne que je connais après avoir parcouru la description d'un personnage. Le plus difficile, c'est de parvenir à rendre chaque personnage à la fois différent des autres mais aussi complémentaire à l'ensemble. Par exemple, j'ai intentionnellement fait en sorte que chaque élément de la "bande" de Conrad ait chacun un style et une attitude qui lui soit propre.

le maitre voleur shawn martinbrough En France, le second album est sorti à la fin du mois de janvier. Que peux-tu en dire aux lecteurs ?
Shawn Martinbrough : Je ne peux pas trop en parler sans risquer de dévoiler des éléments cruciaux de l'histoire cependant je dirais que ce deuxième volet développe et explique les relations entre Conrad et son fils, Augustus. Il y a aussi toute une série de nouveaux personnages qui arrivent et ça a été très fun de les concevoir. Et il y aura de belles scènes d'action.Ce qui est enthousiasmant à la lecture de Le maître voleur c'est qu'on ne sait jamais ce qui va se passer et qui va réussir à sauver sa peau au terme de l'histoire ! C'était super de pouvoir travailler avec James Asmus sur cette histoire.

Quand peut-on espérer voir de nouvelles aventures de Conrad ?
Shawn Martinbrough : La série est centrée sur Conrad, sur ses relations avec sa famille et du fait de réussir à s'échapper du monde criminel. Arrivera-t-il à s'en échapper indemne ? Telle est la question.

Souhaites-tu écrire tes propres scripts?
Shawn Martinbrough : En ce qui concerne Le maître voleur, je suis plus que content d'illustrer tout en contribuant à l'histoire avec quelques unes de mes idées. Ce serait fun de pouvoir écrire une histoire en deux parties, si Andy souhaitait faire une pause, un jour.Je co-écris un projet de graphic novel avec Joseph Illidge qui s'intitule The Ren pour First Second. Je suis très enthousiaste quant à ce projet. C'est une histoire de 200 pages qui prend place au cours de la Renaissance de Harlem, dans l'entre-deux guerres. C'est illustré par Grey Williamson et ça sortira en 2015.

le maitre voleur shawn martinbrough Quels sont tes prochains projets ?
Shawn Martinbrough : Je suis à 100% dédié au maître voleur. Mon objectif et de respecter les délais tout en m'assurant que Le maître voleurdemeure aussi beau que possible. Peut-être que j'écrirais ou que j'illustrerais un projet de petite envergure, si mon agenda venait à se dégager un peu.

Connais-tu des comics ou des artistes français ? Si oui, qu'en penses-tu?
Shawn Martinbrough : Je suis un grand fan de la série Jazz Maynard de Raule & Roger, du Tueur de Jacamon et Matz et de Volunteer de Sevestre et Springer. Tout simplement brillant.

Aimerais-tu travailler sur le marché européen, sur une BD française ?
Shawn Martinbrough : J'aimerais en effet travailler en Europe sur une BD française. J'ai des projets en tête mais le souci est de trouver le bon éditeur.

Si tu pouvais écrire une histoire de super-héros (un super-héros sur lequel tu n'as pas encore travaillé), lequel choisirais-tu ?
Shawn Martinbrough : Alors que je travaillais sur Detective Comics pour DC Comics, j'ai eu l'idée d'une mini-série. Je n'ai pas été plus loin que la simple prise de notes, cela dit. J'ai quelques idées en tête concernant des personnages déjà bien établis mais, à la base, ce sont mes propres personnages et mes propres histoires que je souhaiterais concrétiser.

le maitre voleur shawn martinbrough As-tu un comics préféré ?
Shawn Martinbrough : J'ai tendance à suivre le travail d'artistes qui m'inspirent, donc tout dépend de ce sur quoi ils travaillent à un moment donné. En ce moment, j'aime beaucoup ce que fait Toby Cypress sur White Suits. J'aime aussi ce que fait Fiona Staples sur Saga. J'achète aussi tout ce que fait Kyle Baker, aussi bien en tant qu'illustrateur qu'auteur. Et c'est aussi valable pour Goran Parlov et Eduardo Risso.

Si tu avais la possibilité de visiter le crâne d'un auteur afin de comprendre son art ou ses techniques, lequel choisirais-tu et pourquoi ?
Shawn Martinbrough : Comme ça, je dirais que j'adorerais discuter avec Jack Kirby et Alex Toth. Ce sont deux artistes parmi les plus influent de ce média et même au-delà de celui-ci. J'aimerai simplement prendre discrètement place dans leurs studios respectifs et les observer en train d'illustrer une page du début à la fin.

the ren shawn martinbrough Si je pouvais te conférer un super-pouvoir de ton choix, lequel choisirais-tu ?
Shawn Martinbrough : Si je pouvais avoir un super-pouvoir, ce serait de pouvoir voler. Ce serait génial de pouvoir voler au-dessus de tout.

Si tu n'avais pas travaillé dans l'industrie des comics, qu'aurais-tu fait comme métier ?
Shawn Martinbrough : Si je n'avais pas été un artiste, j'aurais probablement été avocat.

As-tu un message particulier à adresser à tes fans français ?
Shawn Martinbrough : J'aimerais remercier mes fans français pour leur soutien et j'espère pouvoir visiter la France dans un avenir proche !

Merci Shawn !

Remerciements également à Thierry Mornet pour sa sympathie et la mise en relation, mais aussi à Alain Delaplace pour la traduction.

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