parution 16 septembre 2010  éditeur Kazé manga  collection Kazé shônen UP !
 Public ado / adulte  Mots clés Aventure - Action / Fantastique - Etrange / Horreur / Shônen

Shikabane hime T1

Makina est une shikabane hime, une immortelle tueuse de zombies qui doit en exterminer 108 avant de pouvoir mourir en paix. Accompagnée du bonze Keisei, elle mène ainsi de sanglants combats. Une série d'action gore aux débuts prometteurs.


 Shikabane hime T1, manga chez Kazé manga de Akahito
  • Notre note Red Star Red Star Red Star Grey Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

    TRÈS BON   Green Star Green Star Green Star Dark Star

    BON   Green Star Green Star Dark Star Dark Star

    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

  • Scénario Red Star Red Star Grey Star Grey Star

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    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

  • dessin Red Star Red Star Red Star Grey Star

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    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

©Kazé manga édition 2010

L'histoire :

Makina est depuis peu une shikabane hime, une jeune fille morte pleine de regrets et ressuscitée par un bonze du Kôgonshû, une branche du bouddhisme, afin d’exterminer des mort-vivants pour le compte de son organisation. Ces jours-ci, Makina a entendu parler d’un « immeuble mangeur d’hommes », un bâtiment abandonné où des phénomènes anormaux auraient eu lieu. Keisei, le bonze qui s’occupe d’elle, lui demande alors d’aller y enquêter en se joignant à un groupe de lycéens qui prévoit d’aller y passer un test de courage. Le soir venu, Makina se rend compte que les rumeurs étaient fondées : quatre braqueurs de banque se sont entretués dans cet immeuble qui a ensuite entièrement brûlé, les laissant plein d’amertume et de regrets les ayant empêchés d’avoir une mort paisible. A coup de pistolet mitrailleur, la shikabane hime repousse alors les quatre morts-vivants tandis que les lycéens tentent de s’enfuir. L’une d’entre eux, Kasuga, n’a pas réussi à partir et assiste donc à toute la scène. Elle croit sa dernière heure arrivée lorsque Makina se fait malgré tout avoir, perdant un bras et une jambe. Mais il en faut plus pour arrêter la jeune fille qui, comme ses ennemis, ne peut être réduite à néant qu’avec la tête en bouillie. Kasuga découvre alors que Makina est une shikabane hime, une tueuse de mort-vivants, elle-même déjà morte et capable de régénérer de ses blessures...

Ce qu'on en pense sur la planète BD :

Au moment de leur mort, les personnes ayant de très forts regrets se transforment parfois en shikabane, c’est à dire en zombies. D’après le Kôgonshû, la branche ésotérique du bouddhisme Shingon, une jeune fille morte dans ces conditions peut parfois être transformée en shikabane hime, une princesse combattante. Contrairement aux monstres qu’elles combattent, les hime gardent leur esprit intact et doivent accomplir leur mission pour un jour pouvoir enfin trouver la paix. Dans ce but, leur vie est régie selon 3 règles : exterminer 108 morts-vivants, ne jamais abandonner une mission, ne jamais se plaindre. Pour les épauler, les bonzes du Kôgonshû s’occupent de leur fournir leurs missions, de nettoyer les dégâts après leur passage, etc. De plus, chaque hime forme un binôme avec le bonze qui l’a transformée, leurs deux vies étant étroitement liées : si le bonze meurt, sa protégée aussi. Au sein de l’organisation, certains les considèrent comme des héroïnes, d’autres comme des outils ou des monstres... Voilà le background de cette série à succès au Japon, qui s’inscrit dans un registre action / gore et mérite ainsi parfaitement sa place dans la collection « Shônen up ! ». En dehors des phrases d’auto-présentation lancées par l’héroïne lors de ses premiers combats histoire d’expliquer ce concept au lecteur, tout cela se met en place assez bien dans ce premier opus qui nous plonge directement au cœur de l’action pour ne nous dévoiler que petit à petit le monde de la série. D’ailleurs, ces premiers chapitres oublient un peu d’approfondir les personnages et de nous expliquer leur passé, ce qui explique que le volume 2 soit sorti à la même période pour réparer cela. C’est donc un des points faibles de ce premier volet qui s’avère pourtant prenant dès le départ car le récit est tout de même bien amené et qu’on en sent tout le potentiel. Niveau graphique, le trait est fourni et travaillé à tous les niveaux (détails, tramage, décors, mise en scène, choix des plans...), les combats sont bien menés, et la version française propose des onomatopées retravaillées à l’ancienne, qui apparaissent donc en français. Si l’effort mérite d’être salué vu le bon résultat à mille kilomètres de ce que d’autres éditeurs ont fait lors du même exercice, était-il pour autant utile ? Le débat « adaptation vs dessin d’origine » reste entier dans ce genre de cas où l’adaptation est suffisamment bien faite, mais la francisation dénature tout de même le dessin d’origine. Point positif par contre, le fan service n’est qu’à peine présent alors que, vu la taille de la micro-jupe de l’héroïne et les acrobaties qu’elle enchaîne à tout va, on s’attend au contraire à en prendre plein les mirettes. Mais non, point de racolage ici - ou si peu -, juste une lycéenne mignonne ainsi que beaucoup d’action et de sang. Et pourtant, de nombreux plans se prêteraient fort bien à montrer de la petite culotte ! D’autres éléments jouent également en faveur de ce premier opus : l’héroïne n’est pas déjà la supra-balèze imbattable à laquelle on pourrait s’attendre et ne survit souvent que grâce à ses pouvoirs de régénération, le fait que les hime ne fassent pas l’unanimité dans leur propre camp (certains les voient comme des aberrations aussi monstrueuses que les zombies qu’elles combattent), et l’arrivée d’un vrai méchant d’envergure a lieu dès la fin du volume sans passer par une trop longue introduction. On regrette par contre le design des personnages principaux, un peu trop stéréotypés : le jeune bonze cool à lunettes de soleil et la hime qui continue à se fringuer en uniforme de lycéenne pour faire plaisir aux lecteurs manquent un peu de crédibilité. Globalement, ce premier tome présente donc quelques défauts mais la série est très prometteuse, aussi a-t-on envie de lire la suite pour savoir si le second volet confirme tout cela.

voir la fiche officielle ISBN 9782849659434