Par communiqué, les (ex) membres du jury du tout nouveau (potentiel) prix Eco-Fauve d'Angoulême, nous font savoir pourquoi ils ne seront finalement pas à Angoulême les 18 et 19 mars prochain.
« Nous avons été choisis, et nous en étions ravis, par le festival international de la bande dessinée d’Angoulême pour être jury de son nouveau prix écologique dit Eco-Fauve.
Nous avons découvert après coup, sans en avoir été informés lors de l'invitation, que le nom du prix était associé à celui d’une marque, Raja, multinationale de l'emballage et partenaire/sponsor du festival.
Il nous paraît inapproprié qu’une marque industrielle soit associée à un prix récompensant la bande dessinée écologiste à des fins de communication et de promotion de son image.
Nous avons donc proposé aux organisateurs du festival, et ce afin de protéger le sens de ce prix dès sa première édition, de supprimer toute marque sur celui-ci.
Nous venons d'apprendre que c'est finalement nous, membres du jury, qui sommes évincés !
Et que le prix continuera de s'appeler Raja-Eco-Fauve, avec toutes les déclinaisons commerciales que cela implique.
Nous ne serons pas à Angoulême en mars et nous voulions que vous, public, auteurs et autrices, futurs membres du jury, connaissiez les raisons de notre absence. »
Camille Étienne (étudiante et activiste pour le climat), Roland Lehoucq (scientifique et auteur), Inès Léraud (journaliste), François Olislaeger (auteur de bandes dessinées), Sophie Szopa (scientifique, climat et pollution de l'air).
Rappelons que le prix de la Bande Dessinée écologique existe depuis 25 ans à l'initiative du parti politique Europe-Ecologie-les-Verts, il s'appelle le Prix Tournesol. Il vient d'ailleurs juste d'être accordé au Potager Rocambole de Laurent Houssin et Luc Bienvenu chez Futuropolis. Au-delà du débat sur la légitimité de ce nouveau prix doublon sponsorisé, quel sens a encore un prix décerné sans jury ?
