L'histoire :
Jean Piso raconte son histoire et surtout son enfance, sans laquelle il ne serait pas devenu l’homme qu’il est aujourd’hui. Tout d’abord, il fait partie du Ny Malagasy Orkestra, un groupe de musiciens malgaches, au sein duquel il joue de l’accordéon. Sur son île, il fait la connaissance de l’auteur Geneviève Marot, qui suit son groupe de musique afin de réaliser un reportage dessiné. Ainsi, lors de ses nombreuses rencontres à Madagascar avec Jean, celui-ci lui raconte son enfance et les nombreuses anecdotes marquantes de sa jeunesse. Tout d’abord, il lui explique sa naissance. Il est né dans le village de Betioky, à 56 km de Tuléar. Ses parents, Rebily et Ndrova, ont eu neuf enfants. Mais la naissance de Jean fut marquée par un évènement surprenant. En effet, sa mère accouche d’un bébé qui ne bouge pas et qui respire à peine. L’ancien du village se voit confier le bébé enveloppé dans un linge afin de le conduire au cimetière. Pendant le trajet, il entend un drôle de miaulement, puis se rend compte que le bébé est vivant. Depuis ce jour, Jean porte le nom de Piso, qui signifie « chat » en malgache…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Geneviève Marot livre ici un récit illustré sur la vie de Jean Piso, célèbre accordéoniste de Madagascar. C’est à la suite de sa rencontre pendant l’accompagnement de son groupe de musique qu’elle a décidé de raconter sous forme de BD les riches anecdotes de son enfance. Une façon originale de découvrir les us et coutumes des enfants malgaches. Ce personnage de Jean Piso recèle en effet bien des surprises, qui méritent d’être racontées. Au travers d’un récit ponctué par les différents chapitres de vie de Piso, on découvre tout l’univers de ce musicien doué, son enfance au sein d’un petit village malgache. Marot illustre cet album d’un dessin qui se rapproche du carnet de croquis, révélant une fraîcheur et une simplicité remarquables. Un crayonné relevé par des couleurs au pinceau complète parfaitement ce quotidien de vie. De plus, les anecdotes décrites sont riches, on apprend bien sûr beaucoup de choses sur les malgaches, leur mode de vie traditionnel, leur précarité. Les expressions utilisées sont elles aussi souvent amusantes, dites en malgaches, puis traduites. Ce faisant, on touche d’un peu plus près la culture traditionnelle de Madagascar teintée légèrement de culture française. Un récit sur un musicien atypique, plein de fraîcheur et d’espoir.