L'histoire :
La police est en alerte et le docteur Sereika a du pain sur la planche. Les poignets et le cou de l’officier Peterson comportent de nombreuses traces d’histamine, sans compter les lésions suites au choc de l’impact. Une chute de plus de cinq étages ! Batman rejoint le commissaire Gordon et ils discutent autour de cette affaire. Les Tours Bledin : 215 appartements sur douze étages ! La mairie veut faire détruire ces lieux vétustes et anciens pour construire des résidences de luxe. Chaque habitant a pu obtenir d’être relogé mais, le souci, c’est que beaucoup veulent rester dans les lieux de leur enfance et de leur passé familial. Du coup, la police n’est pas là bienvenue et le malheureux Peterson l’a appris à ses dépens. Ce n’est pas tout : une autre flic a été prise en otage. Pour couronner le tout, on sait que dans l’immeuble, un gang se cache. S’ils sont derrière tout ça, l’affaire risque d’être encore plus compliquée. Batman ne semble pas inquiet. Il a repéré une fenêtre ouverte à l’étage…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Batman Dark Patterns revient dans ce deuxième tome avec la même équipe de créateurs. Si le premier opus était empreint de fantastique, c’est encore plus évident ici avec une explosion du surnaturel. Explosion parfaitement orchestrée par le dessin si particulier de Hayden Sherman qui tord les visages et insiste sur des malformations monstrueuses. Batman se retrouve enfermé dans un sinistre huis clos où l’immeuble des temps modernes finit par être un lieu de cauchemar, voire un véritable tombeau. Ce n’est plus Gotham qui devient tentaculaire et inquiétant mais un banal et froid bâtiment collectif. Une thématique originale et qui rappelle l’œuvre d’Otomo dans Domu avec presque un côté horrifique façon L’appartement. Toujours est-il que la série se démarque par sa singularité. On aurait pu se rapprocher du chef d’œuvre si, là encore, Dan Watters prenait un peu plus le temps de creuser l’intrigue. Cependant, en peu de pages, la peinture des personnages est très fine et très juste, à l’image du couple Rickson/ Michelle, sans compter le retour surprise d’un célèbre et atypique vilain du Batverse. Dans cette série, impossible également de passer sous silence Batman. Froid comme la glace, impassible comme un mur et dur comme le béton, le célèbre Chevalier Noir s’illustre par sa grande intelligence et son sens de la déduction surdéveloppée. Quel bonheur de retrouver un Batou aussi simple mais aussi redoutablement efficace ! Et je ne serai certainement pas la seule voix à l’exprimer…
