L'histoire :
Batman est encore à la poursuite du Joker. Celui-ci s'amuse à lui échapper en plein Gotham. La course poursuite fait rage et aussi des dégâts : en passant par un pont suspendu, Batman détruit des toits avec sa Batmobile. Son entrée fracassante dans une usine où se cache le Joker renverse une bétonnière et blesse quelques personnes présentes. Finalement, il capture son ennemi juré et celui-ci lui explique la nature profonde de leurs relations. Les choses ne sont pas ce qu'elles paraissent être. Le Joker a toujours aimé Batman et est fier de lui car leur duo fonctionne comme un couple qui s'aime et se déteste. Grâce à leur lien si spécial, leur relation explosive a toujours donné de la vie et du piment à Gotham. Batman refuse cette théorie et répond qu'il est totalement indifférent aux délires du Joker. Ce dernier, vexé, tente d'ouvrir les yeux au chevalier noir : le monstre, c'est bien l'homme chauve-souris qui se cache derrière un masque et qui se sert du crime comme défouloir pour tenter d'oublier un passé de souffrance dont il ne parvient pas à se débarrasser. Fou de rage, Batman frappe le Joker sans aucune retenue alors que le commissaire Gordon, Bat-Girl et Nightwing arrivent. Le Joker demande grâce d'autant que s'il est venu dans cette usine, c'est pour récupérer des médicaments qui peuvent le soigner de son déséquilibre mental. Batman, ne contrôlant plus ses nerfs, lui fait avaler de force la boîte entière. Cette scène a été filmée et a fait rapidement un buzz phénoménal. Gotham est désormais tiraillée entre ceux qui dénoncent les abus policiers et la dangerosité des Batman et ceux qui pensent que le Joker n'a que ce qu'il mérite. Pendant que les proches de Bruce tentent de comprendre ce qu'il lui est arrivé, le Joker est déterminé à porter plainte contre Batman et GCPD ...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Vous croyez avoir tout lu sur le célébrissime Batman? Vous êtes las de revoir toujours les mêmes intrigues avec le justicier de la nuit? C'est que vous n'avez pas encore lu cette version de Sean Murphy. Dans un projet pharaonique et délirant, Murphy inverse subtilement tout l'univers Batman, redistribue les cartes et propose un concept totalement incroyable : le chevalier noir est destitué, trop dangereux pour Gotham, et doit laisser la place à Jack Napier (alias le Joker) en guise de... chevalier blanc ! On était habitué à voir le Joker enfermé dans un asile : c'est maintenant Batman qui croupit à l'ombre d'une cellule. On se délectait tout le temps des phrases hystériques et moqueuses du Joker : dorénavant, on découvre Jack Napier s'exprimer avec force et maîtrisant parfaitement la rhétorique. On voyait le Joker trouver sans arrêt de nouveaux crimes sordides et atroces : aujourd'hui, Jack Napier est blanc comme neige et verse même dans la politique engagée pour aider Gotham ! Cette idée qui paraît absurde et inimaginable devient pourtant bien concrète grâce à un scénario en béton. Les dialogues et textes sont étonnants de maturité et de profondeur, à l'image de la nouvelle personnalité de Jack Napier, reconverti en défenseur des droits de l'homme. Cette réécriture habile est aussi bourrée de clins d'œil et d'hommages à tout ce qui a été fait dans l'univers Batman. Non content de créer un concept ébouriffant, Murphy propose un spectacle de tous les instants. Batman n'a jamais été aussi malmené et la galerie de Super-Vilains est à frémir. L'action est aussi sublimée par le trait unique et tout en hachures de l'artiste. Batman est solide comme un roc, le Joker fascinant et les combats et scènes de poursuites dépassent les effets spéciaux du cinéma. Vous n'êtes pas au bout de vos surprises avec cette histoire où le mal devient le bien et le bien devient le mal. Oui, c'est complément fou... mais vous vous attendiez à quoi d'autre avec le Joker ?