parution 24 février 2010  éditeur Soleil  collection Soleil Manga
 Public ado / adulte  Mots clés Horreur / Seinen / Thriller

Battle royale – Perfect, T1

Chaque année, pour diverses raisons de propagande, la « république » d'extrême orient organise un combat à mort entre les élèves d'une même classe de 3ème choisie au hasard. Un seinen culte, violent et choc, mais une édition tout sauf « perfect » !


 Battle royale – Perfect, T1, manga chez Soleil de Takami, Taguchi
  • Notre note Red Star Grey Star Grey Star Grey Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

    TRÈS BON   Green Star Green Star Green Star Dark Star

    BON   Green Star Green Star Dark Star Dark Star

    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

  • Scénario Red Star Red Star Red Star Grey Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

    TRÈS BON   Green Star Green Star Green Star Dark Star

    BON   Green Star Green Star Dark Star Dark Star

    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

  • dessin Red Star Grey Star Grey Star Grey Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

    TRÈS BON   Green Star Green Star Green Star Dark Star

    BON   Green Star Green Star Dark Star Dark Star

    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

©Soleil édition 2010

L'histoire :

République d’extrême orient, pays fermé, musique « subversive » interdite, volonté absolue du président et de l’Etat... et le « programme », un jeu de la mort instauré par le gouvernement où, une fois par an, une classe de collégiens de 3ème est choisie au hasard pour que les élèves s’entretuent jusqu’à ce qu’il ne reste plus qu’un seul survivant, une « simulation de combat indispensable à la défense nationale, permettant de dissuader les nations ennemies qui auraient l’audace de vouloir envahir cette glorieuse république ». Shûya et son ami Yoshitoki sont orphelins et collégiens en classe de 3ème, ainsi que leurs camarades le beau et sportif Mimura, le redoublant Kawata, l’expert en arts martiaux Sugimura, le caïd sans pitié Kazuo, la femme fatale Mitsuko, la gentille Noriko et bien d’autres, tous ayant des vies, voire des valeurs, différentes. Ils viennent d’être choisis pour participer au « programme ». Croyant se rendre en voyage scolaire, les adolescents s’étonnent soudain de s’endormir tous en même temps dans le car qui les transportait. Lorsqu’ils se réveillent, ils se trouvent dans une salle de classe sur une petite île qui a été évacuée de ses habitants et un homme se tient en face d’eux. Il leur explique alors qu’ils vont devoir s’entretuer jusqu’à ce qu’il n’en reste qu’un et que, pour s’assurer qu’ils prendront part au jeu, tous sont munis d’un collier explosif les empêchant de rester tout le temps dans une même cachette et permettant aux militaires qui les surveillent de les tuer à distance s’ils ne constatent aucun mort durant un délai de 24h ! Entendant cela et apprenant de surcroît que la femme qui l’a élevée au foyer des orphelins a été violée pour s’être opposée aux militaires venus lui annoncer la nouvelle, Yoshitoki fonce de rage sur l’homme, bien décidé à lui faire la peau, mais une balle en pleine figure l’arrête net. Le jeu vient de commencer...

Ce qu'on en pense sur la planète BD :

Alors que la première édition de la série en France date de 2003 (et de 2000 au Japon), en sortir aujourd’hui une édition de luxe n’était pas à l’origine une mauvaise idée. Pour re-présenter rapidement Battle Royale, il s’agit de l’adaptation en manga du roman japonais éponyme, roman qui avait par ailleurs également été adapté pour le cinéma en 2000. L’histoire prend place dans une « république » totalitaire d’Asie, semblable au Japon d’aujourd’hui à ceci près que les lois de répression de la criminalité sont (vraiment) beaucoup plus rudes, et la pire d’entre elles est celle du « programme » : chaque année, une classe d’élève de 3ème est choisie au hasard par le gouvernement et les collégiens doivent alors s’entretuer dans un « battle royale » (un « last man standing » avec un seul survivant donc) où , bien évidemment, ceux qui refusent de participer se font également tuer d’une manière ou d’une autre. Faisant écho de nos jours à l’excellente série Ikigami, préavis de mort pour sa mise en garde des dérives possibles dans un état prônant la sécurité à n’importe quel prix et où les citoyens ont l’impression que ces quelques sacrifices sont nécessaires pour le bien de tous, l’histoire de Battle royale est également à regarder avec un œil japonais, c'est-à-dire dans une société où la concurrence est imposée à tous dès le plus jeune âge, donnant ainsi au récit plusieurs niveaux de lecture : politique, social, thriller et action pure. Alors que dire de nouveau sur cette série et sa réédition aujourd’hui au format de luxe ? En dehors des mêmes défauts (personnages bien trop adultes physiquement et parfois mentalement vu leur âge, des têtes trop grosses...) et des mêmes qualités (très bon thriller, violence crue pour un rendu choc, de nombreux personnages - plus de 40 ! - bien différenciables, des graphismes spéciaux mais efficaces...), et bien on en dira malheureusement du mal, énormément de nouveaux points négatifs venant plomber ce qui aurait pu être une bonne idée : papier glacé mais trop fin (l’encre du verso de la page se voit au travers !), pas de retraduction et donc les mêmes erreurs de placement de texte dans les bulles et les mêmes fautes d’orthographe aux mêmes endroits, des lettrages parfois mal posés, une double page couleurs au contraste totalement à côté de la plaque pour un rendu final absolument horrible, pas le droit aux couvertures spécialement dessinée pour l’édition de luxe au Japon (même si la couverture française à un côté sobre et classe, il est dommage que les illustrations inédites n’aient par exemple pas été reprises à l’intérieur)... La seule nouveauté réside dans les quelques pages couleurs du début, et encore, ce n’est pas un gros avantage qui vaudrait à lui seul l’acquisition de cette nouvelle édition puisque ces planches ont été colorisées par-dessus le noir et blanc (et le tramage) pour un rendu final assez moyen. Finalement, il y a assez peu de raison d’acquérir cette nouvelle version qui n’a de « perfect » que le nom : un format visuel plus grand, une meilleure qualité de reliure et une meilleure disponibilité en boutique, c’est tout.

voir la fiche officielle ISBN 9782302004313