5 mars 2019 / Actualité

Notre avis sur Nicky Larson, le film

Notre avis sur Nicky Larson, le film
© Les Films du 24

Après de bons résultats au box-office français avec les deux Baby Sitting et Alibi.com, Philippe Lacheau se lance dans un rêve de gamin en réalisant l’adaptation du manga City Hunter ou plutôt de sa version dessin animé portant le nom de Nicky Larson sous nos latitudes. Risqué sur le papier... qu'en est-il du résultat final ?
Réussite ou fausse bonne idée ?
Dans le monde du septième art où Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre fait quasiment figure d’unique adaptation cinématographique réussie, est-ce que Nicky ne craint vraiment rien ni personne ?

Dans la chaleur de la salle, puni est toujours le mal !
Tout commence lorsque les gardes du corps Nicky Larson et sa collègue, Laura Marconi, sont convoqués par un certain Dominique Lettelier qui a une mission à leur confier. En rendez-vous secret au cœur d’un parc, le client leur présente la création de feu son père, le « parfum de Cupidon ». Une fragrance qui permet à celui ou celle qui s’en parfume de devenir irrésistible aux yeux de la première personne qui respire son odeur ! Letellier souhaite ainsi que Laura et Nicky protègent cette création que de nombreuses personnes convoitent. N’y croyant pas une seule seconde, Nicky est bien contraint de constater l’efficacité du produit lorsque Dominique l’utilise sur lui ! Obsédé par les femmes depuis toujours, le garde du corps se met à avoir une attirance inconsciente pour son nouveau client. Heureusement, il existe également un antidote qui permet de « désenvouter » la personne amoureuse. Ce remède doit néanmoins être pris dans les 48 heures, sous peine de devenir irrémédiablement fou de passion pour toujours ! Or avant d’avoir pu en profiter pour annuler l’effet, la mallette contenant le tout est volée sous le nez de Nicky…

Nicky Larson, un film qui nous tourbillonne ?
Lorsque Philippe Lacheau annonce qu’il va réaliser Nicky Larson, nombreux sont ceux qui le lynchent sur les réseaux sociaux. Et encore pire lorsqu’il révèle l’affiche du film. Mais au final, est-ce vraiment mauvais ? Pour couper court à tout suspense, la réponse est non ! Ce qui frappe en premier, c’est la qualité des scènes d’action qui, à la surprise générale, en particulier pour une comédie française, sont clairement les plus réussies dans cette quatrième réalisation de l’acteur-réalisateur. Que ce soit côté rythme ou encore cadrage, l’action est très efficace et même les parodies de films musclés à l’américaine ont de la gueule ! Le scénario est également très fidèle au « dessin animé » des années Club Dorothée et ne décevra pas les téléspectateurs de l’époque. Néanmoins comme la perfection n’existe pas, Nicky Larson et le parfum de Cupidon possède deux faiblesses. Premièrement, à vouloir trop en mettre, Lacheau a tendance à casser le rythme de l’intrigue. C’est flagrant lors de la partie à Monaco où la longueur se fait sentir lors d’un enchaînement de séquences évitables. Pareil lorsqu’il s’agit de citer les autres séries de l’époque Dorothée ou de mettre de nombreux guests dans l’histoire. Certains sont très réussis (Audrey Lamy et Chantal Ladesou), d’autres superflus (Pamela Anderson et Medi Sadoun). En second c’est l’humour qui pêche parfois. Entre les redites de ses précédents films (deux mecs qui s’embrassent « accidentellement »…) et les gags qui mériteraient d'être suggérés plutôt que montrés crûment, on est parfois déçu. Cela donne la même sensation que si on nous expliquait pourquoi une blague est drôle. Pour conclure, malgré quelques défauts, le film offre un bon moment de divertissement tout en restant fidèle à l’œuvre d’origine. Si en plus, vous aimez l’humour de « la bande à Fifi » alors vous devriez être comblés…
Ma note : 14/20

Jonathan Bara