L'histoire :
Aaarg !, un cri qui s'échappe de la bouche de ta belle-mère bien-pensante quand elle s'aperçoit que c'est ton livre de chevet. Aaarg !, c'est ce que ta copine pourrait soudainement exprimer lorsqu'elle verra le culte que tu voues à Mezzo, qui délivre dans ce numéro la 2ème partie de son interview. Aaarg !, un râle de satisfaction, proche de celui que tu produis lorsque tu orgasmes en payant ton libraire pour embarquer ce pavé. Aaarg !, c'est ce que tu hurleras à t'en déchirer les poumons le jour où tu t'apercevras que jusque là, t'étais passé à côté !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Doucement mais sûrement, Aaarg ! est en train de s'imposer comme une publication incontournable de la BD en France. Parce que les revues se font rares et que surtout, celle-ci tabasse bien ! On dirait même plus, chaque bimestre, c'est une bonne tarte dans ta gueule qui t'attend, compagnon bédéphile ! Toi qui est en quête de diversité, qui apprécie les créations originales, les univers graphiques alternatifsAaarg ! est fait pour toi.Aaarg !, c'est du costaud (162 pages, excusez du peu) et au format géant. Un bel objet qu'on a envie de lire dès la prise en mains. Mais c'est plus que ça. C'est un mix intelligent d'auteurs confirmés et d'autres en devenir, à qui le bimestriel permet de faire leur dents. Mais attention, qu'on ne s'y méprenne pas, c'est de pros dont on parle, pas d'amateurs éclairés. Il n'est pas besoin de préciser que nous avons le plus grand respect pour ces derniers, mais c'est histoire de rendre à Aaarg ce qui lui appartient, ou plutôt ce qui le caractérise. Alors si vous voulez vous faire une idée, on citera pour ce numéro, tout en nous excusant auprès de ceux qui ne figureront pas sur cette liste non exhaustive : la couv' intérieure d'Emre Orhun, Melvin & Mr Pek qui rendent un bel hommage à Jonh Huston, Dav Guedin et ses jouissives Confessions (d'un puceau), le bon trip hardcore Crise, crasse, crève de Caritte et Khattou, la poésie de Bunk qui signe La naufrageuse et l'aspect complètement décalé d'Une île à la merpar Nicolas Poupon, la terrible destinée de La femme invisible de MO/CDM. Puis on a droit à une bonne tranche d'humour, avec les Mauvaises mines de Jonathan Munoz. Dans Les filles d'à côté, Laetitia Coryn met minable les homophobes, poilant ! Avec Olivier Texier, Grotesk porte bien son nom. Puis Moutch & Madd nous embarquent dans un amer road trip : Meet me in the buttom. On peut aussi se régaler de la dizaine de pages dans lesquelles Mezzo s'exprime en totale liberté. Puis la revue finit en trombe avec deux séries qui te bougent la couenne : The Golden Boy, par Ozanam et Kieran et Kurokuma, signé par J.D Morvan et Nicolas Nemiri. Quoi ? Pas convaincu ? Aaarg !, je t'étrangle !