parution 23 septembre 2025  éditeur ActuSF  Public ado / adulte  Mots clés Adaptation / Science - fiction

Fahrenheit 451

Un « pompier », dont la profession consiste à brûler les livres, se met à les préserver, à les lire et à remettre en question le dogme social. Adaptation fidèle mais bancale du roman de Bradbury.


Fahrenheit 451, bd chez ActuSF de Santos
  • Notre note Yellow Star Yellow Star Grey Star Grey Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

    TRÈS BON   Green Star Green Star Green Star Dark Star

    BON   Green Star Green Star Dark Star Dark Star

    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

  • Scénario Yellow Star Yellow Star Grey Star Grey Star

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  • dessin Yellow Star Grey Star Grey Star Grey Star

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L'histoire :

Guy Montag est pompier de profession. Mais dans cet avenir dystopique, les pompiers n’éteignent pas les incendies. Ce n’est plus jamais nécessaire depuis que toutes les maisons sont ignifugées. En cette ère future, les pompiers sont des brigades mobilisées pour allumer des feux et… brûler tous les livres qu’on leur signale et réprimer leurs propriétaires. Car les livres sont néfastes à l’épanouissement humain et la paix sociale. Un soir, alors qu’il rentre chez lui, Guy est interpellé sur le trottoir par une adolescente joviale de 17 ans qui se présente : Clarisse McClellan. Peu farouche, celle-ci entame la conversion et lui pose d’emblée des questions dérangeantes. A-t-il déjà lu un des livres qu’il brûle ? Est-il vrai que jadis, les pompiers éteignaient les incendies au lieu de les allumer ? Est-il heureux ? Montag rentre chez lui, déstabilisé. Il découvre alors sa femme Mildred qui vient de faire une tentative de suicide médicamenteuse. Il appelle aussitôt le service des urgences qui prennent Mildred en charge et lui font un « nettoyage » en profondeur. Le lendemain, Mildred ne se souvient de rien et entame une nouvelle journée normale, rythmée par les émissions TV diffusées sur les trois écrans qui leur servent de murs de salon…

Ce qu'on en pense sur la planète BD :

A sa publication en 1953, le roman d’anticipation dystopique de Ray Bradbury Fahrenheit 451 avait fait l’effet d’une bombe incendiaire. C’est le cas de le dire, s’agissant d’une société qui brûle ses livres, afin d’éviter qu’ils ne révèlent et propagent la triste réalité de la condition humaine. Or ce propos se trouve paradoxalement totalement éloquent et partiellement inexact à l’aune des… réseaux sociaux de notre XXIème siècle. Bradbury avait mal anticipé la société des écrans connectés d’aujourd’hui qui, manipulés par des idéologues et notre propre feignantise, véhiculent plus la bêtise crasse que la connaissance et l’ouverture à l’autre. Cette adaptation en BD de l’espagnol Victor Santos inclut elle aussi un paradoxe. D’une part, elle parvient à respecter au plus proche le roman originel, son chapitrage et son propos, et c’est tout à son honneur. D’autre part, elle obéit à une narration graphique brouillonne, qui peine à dévoiler les intentions et les idées des protagonistes, mais aussi qui ne parvient jamais à exalter le suspens ou le souffle romanesque. Le dessin très stylisé, certes original, abuse sans doute un peu trop des clairs-obscurs, dans lesquels il noie souvent le découpage. Les proportions et postures des personnages sont régulièrement douteuses, l’expressivité des personnages semble au mieux surjouée et globalement à côté de la plaque. Au fait, savez-vous pourquoi ce titre ? Parce que la température de 451 degrés fahrenheit, soit 232,8° C, est celle à laquelle s’enflamme le papier. Il serait particulièrement stupide d’en arriver là avec cette adaptation, que vous l’ayez appréciée ou pas.

voir la fiche officielle ISBN 9782376867067