L'histoire :
En 74 après JC, Assa est une très belle jeune femme qui vit avec son frère Ronan sur l’île de Britannia (Angleterre). Mais des légionnaires romains font un raid sur leur village. Leurs parents sont assassinés et Assa est enlevée pour servir d’esclave. Cinq ans plus tard, elle est une servante, propriété du riche Probus, dans une ville située au pied du Vésuve, Pompéi. Elle est douée pour les massages, ce qui en fait une esclave très appréciée de la maîtresse de maison. Celle-ci la protège donc de son mari, qui ne se cache pas pour butiner les autres esclaves de la villa ou les prostituées du lupanar. Ainsi vont les mœurs, à cette époque. Le fils de famille, Adrianus, porté sur la musique qu’il pratique avec une lire, est également très sensible aux charmes d’Assa. Adrianus est en train de tomber éperdument amoureux d’elle. Il voudrait lui apprendre la lire et se marier avec elle… mais sa condition l’en empêche : son père le destine à la fille d’un ami de noble extraction. Lorsque Adrianus fait part de ses intentions, son père se fâche. Il va falloir faire sortir Assa de sa tête, afin qu’il se marie convenablement !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le 24 octobre 1979, le volcan Vésuve entre en éruption, décime la ville de Pompéi et tue tous ses habitants. Les ruines préservées par des kilotonnes de cendres permettent aujourd’hui de savoir comment les romains vivaient à cette époque (15% à 25% des ruines restent encore aujourd’hui à être explorées !). C’est cette mine d’informations que les scénaristes Rudi Miel et Fabienne Pigière utilisent pour cette nouvelle série de péplum composée d’histoires autonomes. Chaque tome se concentrera en effet sur un personnage particulier… qui croise des personnages secondaires sur lesquels focaliseront les prochains volumes. La célèbre éruption intervient dès lors toujours à la dernière planche, signant la fin de destins foudroyés. Ce premier opus nous présente ainsi Assa, belle esclave britannique au service d’un puissant maître, qui n’entend pas que son fils en reste amouraché. Amour, complots, vengeance… On suit donc au premier plan une tragédie romantique, mais qui s’étaye sur énormément de détails de la vie quotidienne sous l’antiquité, au second plan. L’italien Paolo Grella dessine le tout de sa griffe réaliste soignée, rehaussé par un lavis élégant, un biais absolument idéal pour partager l’atmosphère et l’organisation sociale sous cette antiquité.
