L'histoire :
Début 1943, Lucien et son Papi traversent la Méditerranée à bord d’un chalutier pour rejoindre les côtes françaises. En accord avec le Général de Gaulle basé à Londres qui organise la France libre, ils se sont donné pour mission de rapporter l’or qu’ils ont récupéré dans le Sahara pour financer la Résistance intérieure. Afin d’éviter que Papi ait trop le mal de mer, Lucien lui a enfilé un casque de scaphandrier sur la tête, avec des cartes postales de montagnes et de vaches scotchées dessus. Ils débarquent de nuit et sont pris en charge par des amis qui leur confient des triporteurs pour transporter l’or et les mettent au parfum des codes en vigueur : tantôt ils imitent le cri du phoque pour signaler leur présence, tantôt ils doivent décoder des termes secrets (les pâtisseries, la charcuterie…), tantôt trouver des pseudos de Résistants. Au même moment, De Gaulle reçoit Jean Moulin – alias Max, ou Rex, ou encore Mercier – qui a pour mission d’unifier les forces de Résistance sur le territoire français. Mais au même moment également, leur ennemi Helmut est « recyclé » au sein de la Gestapo d’une petite ville de province du Sud de la France (Rommel ne veut surtout plus de lui sur le champ de bataille !). Et il se met en tête de traquer des opposants au Reich, dans la rue…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Suivant le déroulé chronologique de la seconde guerre mondiale, le jeune Lucien et son Papi poursuivent leur aventure gentiment didactique dans ce tome 4 fixé sur l’année 1943, de retour sur le territoire de la France métropolitaine. Dans le sillage de Jean Moulin, ils participent à l’effort d’unification des forces de Résistance de la France libre et apportent l’or du Sahara aux maquisards. On retrouve évidemment leur ennemi super couillon Helmut l’allemand, nazi archi nul (il confond les miliciens pétainistes et les résistants !). On retrouve aussi le pilotage distant de la Résistance depuis Londres du grand Charles, dont la secrétaire particulière n’est autre que la maman de Lucien (et fille du Papi qui fait de la Résistance). A travers son scénario qui s’évertue à mettre quelques notions majeures de la UW2 à portée d’enfants, l’historien-scénariste Fabrice Erre pense aussi à faire vieillir Lucien : 4 ans se sont déroulés depuis l’entrée en guerre de 1939. Il est donc logique qu’il grandisse et écope de boutons d’acné. Enfin, le dessinateur Téhem déroule toujours très agréablement sa griffe artistique humoristique plutôt aboutie en ce qui concerne les détails et les décors. Un dernier tome est a priori au programme, qui devrait mettre en lumière le débarquement de Normandie et la libération totale de la France.
