L'histoire :
Juin 1911, Démétrius qui voit son ami Ange Leca se laisser aller, décide de lui payer un billet pour les Etats-Unis. A New-York, il doit être accueilli par César Capponi, un ami de Démétrius, détective chez les Pinkerton. En échange de son hospitalité, il devra lui prêter main forte dans une enquête. Ce séjour aux USA sera pour le journaliste corse un moyen de retrouver Emma, celle qu’il aime et qui a été embarquée par l’homme d’affaire Clouët des Pesruches. Après une traversée de trois semaines, Ange est accueilli par César, sa femme et son fils Ray. Capponi a été sollicité par un vieil homme dont le portait de la fille Adèle, peint par le maître Huddle quand elle était enfant, a été mis en vente. Le vieil homme est persuadé qu’elle ne se serait jamais séparée de ce trésor de famille et que le tableau vendu est un faux. Adèle et son mari Robert Newcomb sont introuvables.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après avoir résolu une enquête sur un assassinat sordide à Paris pendant la période des grandes inondations, le journaliste corse Ange Leca et son chien de chasse partent aux USA sous un soleil de plomb. Une fois sur place, Ange Leca va rapidement être amené à investiguer sur la disparition de plusieurs femmes. Il sera aidé dans ses recherches par le fils de ses hôtes, Ray, un gamin débrouillard qui connait New-York comme sa poche. Rapidement l’affaire sur les disparues prend une nouvelle tournure quand le journaliste trouve un dénominateur commun entre ces femmes. Conjointement à ces affaires, Ange poursuit ses recherches afin de retrouver Emma, la femme de sa vie. Sur son chemin, il croise évidemment Clouêt des Pesruches, le mari d’Emma, qui, de son côté, aura fort à faire avec la mafia. La recherche d’Emma emmène même le journaliste jusque dans un asile, qui réserve également quelques surprises. Le début de ce polar noir demande une certaine attention, afin de ne pas se perdre dans la multitude de protagonistes. On est cependant rapidement happé par le scénario. A la chaleur moite des rues de New-York et ses disparitions, vient se mêler une ambiance pesante, parfois même un peu glauque. Les scénaristes se sont inspirés de personnages ayant réellement existés pour échafauder ce polar. Graphiquement, le trait réaliste de Victor Lepointe restitue avec virtuosité les édifices américains du début du siècle dernier. Ce second volume est une nouvelle histoire complète réussie, tant sur le plan scénaristique qu’esthétique.