L'histoire :
Vlad, un jeune aventurier ou chercheur, qui explore les montagnes et rivières mystérieuses de l’Europe de l’Est à la recherche d’expériences et de trésors. Au cours de ses explorations, il découvre une naïade, créature magique liée à l’eau, capable de métamorphoses et habitant un cours d’eau isolé. Fasciné par sa beauté et son mystère, Vlad se rapproche d’elle et apprend progressivement à connaître les secrets de la nature et le fragile équilibre de l’écosystème qui l’entoure. La naïade devient son guide et son mentor dans ce monde aquatique : elle lui enseigne la magie de l’eau, les liens entre les rivières, les forêts et les créatures qui y vivent, mais aussi les dangers qui résultent de l’intrusion humaine. Très vite, l’histoire d’amour entre ces deux êtres qui n’appartiennent pas aux mêmes mondes fait vaciller l’ordre des choses établis depuis toujours. En effet, Vlad, par sa curiosité et son ambition, représente le monde des hommes, souvent aveuglé par ses désirs et son désir de domination, tandis que la naïade incarne l’harmonie, la prudence et la protection de la nature. Quelques années plus tard, leur fille Eilin vit désormais avec son père après la disparition de sa mère. Mais quand ce dernier se laisse gagner par la soif de pouvoir et de richesse en pillant les ressources de la nature qui les entoure, Eilin n'a d'autres choix que de protéger la montagne de ses ancêtres.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Initialement publiée sous le nom de Naïade chez Makaka Éditions, Eilin Du Fond De L’Eau en est la version rééditée et augmentée. Pour ce faire, les autrices ont retravaillé les deux premiers chapitres avec une nouvelle traduction, ont rajouté quelques pages supplémentaires et des fonds réadaptés, avant de travailler sur deux chapitres inédits pour conclure l’histoire. De même, des doubles pages d’ellipse relient les chapitres et donnent une cohérence harmonieuse à l’ensemble, fruit d’un travail éditorial d’environ dix ans. L’intrigue suit Eilin, fille d’une sorcière de l’eau disparue et d’un brillant inventeur au cœur d’une forêt mystérieuse. Comme pour Naïade, la tension entre magie et ambition humaine structure le récit, mêlant amour, aventure et réflexion écologique. La première partie séduit par sa clarté, ses dessins riches et son atmosphère de conte classique. Les chapitres suivants, se déroulant dix ans plus tard, développent les personnages, introduisent des légendes slaves et modernisent plutôt bien l’histoire. Du coté des graphismes, outre l’ajout de nouveaux fonds, le style est souple et coloré, ce qui rend les scènes énergiques et immersives tout en conservant le charme et la poésie des débuts. En fin de comptes, avec cette plongée fascinante dans un univers de mythes et de magie, l’imaginaire des légendes d’Europe de l’Est se mêle à la force narrative d’une aventure dense et envoûtante.
