L'histoire :
Cela fait trois ans qu'Antoine De Beauterne, le porte-arquebuse du Roi Louis XV, est revenu triomphant du Gévaudan avec la dépouille de la bête qui y sévissait. Pourtant, la bête continue de l’obséder et il semble chaque jour perdre encore un peu plus l’esprit. Après avoir reçu un nouveau courrier de son ami Gabriel, abbé dans le Gévaudan, monsieur Antoine fait une nouvelle crise en saccageant la pièce où est stocké le loup empaillé, trophée de son exploit. Barthélémy, devenu dorénavant le fils adoptif d’Antoine, intervient pour calmer son père et l’emmène fiévreux se recoucher. Ensuite, Barthélémy décide d’enterrer le corps de la bête qui hante son père, puis de lire la lettre de l’abbé. Dans cette dernière, l’abbé explique que la vague de meurtre a repris de plus belle après le départ de son ami. Une soixantaine de personnes ont été tuées en trois ans ! Barthélémy, qui connait la vérité, sait pertinemment que son père adoptif n’a jamais réussi à mettre la main sur la mystérieuse bête du Gévaudan. Il décide alors de retourner là-bas afin d’accomplir ce que De Beauterne n’a pas été capable de faire trois ans auparavant. Il compte également retrouver la trace de l’énigmatique jeune fille dont il possède le crucifix permettant d’appeler la dite bête…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
À la fin de la première partie, le Roi mettait un terme à la mission d’Antoine De Beauterne et lui ordonnait de rentrer du Gévaudan avec une fausse bête à montrer en trophée. Cette seconde partie reprend trois ans plus tard et l’on découvre un Antoine rongé par la culpabilité, pour avoir abandonné les habitants du Gévaudan à leur sort. Barthélémy, devenu également un De Beauterne entre temps, retourne donc sur ses terres natales pour combattre le démon qui torture l’esprit de son père. Il est intéressant de suivre le retour du héros qui a clairement changé de classe sociale en trois années, mais qui retrouve un lieu et des habitants qui, eux, sont resté les mêmes. L’enquête autour des meurtres et le dénouement sont plaisants à suivre, même s'il manque à l’album un petit quelque chose en plus pour le rendre davantage pêchu et rythmé. De plus, on a par moment un petit sentiment de redite par rapport au tome 1. Aux dessins, Hamo montre le même talent que dans le tome précédent, avec un travail soigné et des ambiances au poil. Il se livre même à des graphismes en sépia lorsqu’il s’agit d’événements passés, permettant de les identifier directement. Une belle revisite de la légende du Gévaudan, à laquelle il manque juste de quoi nous surprendre davantage...
