L'histoire :
Le petit Henri a un fond généreux et courageux. Il coupe du bois, fait le ménage, porte les courses de sa vieille maman avec laquelle il habite une chaumière dans la campagne. Hélas, un jour, sa maman fait un malaise. Henri l’aide aussitôt à se mettre au lit et il lui apporte un verre d’eau. Mais Henri n’est pas médecin et il se trouve bien démuni pour vraiment soigner sa maman. Son unique espoir réside dans le savoir de la bonne fée, qu’il appelle aussitôt, par la lucarne de sa chambre. La fée apparait instantanément et ausculte la vieille maman. Verdict : la sève d’une certaine plante la sauvera, et Henri trouvera cette plante auprès d’un sage qui habite de l’autre côté d’une lointaine montagne. Ni une ni deux, Henri coiffe son bonnet, attrape sa gibecière et file en direction de la montagne, non sans avoir fait un bisou à sa maman alitée. Chemin faisant, il vient en aide à un coq pourchassé par un renard. Henri attrape le volatile, le cache dans sa gibecière, puis le libère à quelques distances, à l’abri de la truffe de son prédateur. Plus loin, c’est une grenouille qu’il sauve d’un vilain serpent, en faisant avaler un gros caillou au reptile. Puis Henri se retrouve bloqué par une immense étendue d’eau à traverser. Heureusement, le coq est là, qui lui propose de grimper sur son dos pour l’emmener de l’autre côté…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
L’altruisme est une des plus belles vertus humaines. Soyez toujours généreux avec votre prochain, les circonstances de la vie vous le rendront au centuple. C’est cette belle morale que vantait la Comtesse de Ségur dans son conte pour enfant Le bon petit Henri, issu de ses Nouveaux contes de fées, en 1856. C’est le même conte qu’adapte ici fidèlement Hamo, pour sa première contribution au catalogue Pouss’ de Bamboo. A travers son adaptation dénuée de tout texte, nous suivons un bon gamin qui s’en va chercher à l’autre bout de son pays un remède miracle pour sa maman malade. Chemin initiatique faisant, il n’hésite pas à aider des animaux en détresse, lesquels animaux lui rendent à chaque fois la monnaie de sa pièce quand lui-même se trouve confronté à des difficultés. A d’autres moments, le bon petit Henri accepte sans rechigner de sacrées besognes, pour le compte d’un matou ou d’un géant, et se voit justement rétribuer en conséquence – force de travail contre salaire : du sang capitaliste coulait assurément dans les veines de la Comtesse de Ségur ! Au sein d’un découpage en damier régulier, Hamo met en scène le périple de manière sacrément fluide, à l’aide d’un dessin simple et explicite, débarrassé du superflu. L’habituelle leçon de dessin en fin d’album se complète du conte imprimé in extenso, pour les parents qui voudraient le lire à leur progéniture en phase d’endormissement.
