L'histoire :
Edmond Falissière rend visite à son ami Louis Griffont pour lui faire part de sa prochaine retraite en Auvergne. En effet, suite à un surmenage, son médecin lui conseille d'aller prendre les eaux... Ce début de discussion est néanmoins interrompu par l'arrivée en grande pompe d'Isabel de Saint-Gil. Cette dernière débarque avec son majordome les mains remplies de bons petits plats : Huitres, coq au vin, sabayon, pâté de faisan... À table, en train de se régaler une dernière fois avant sa diète, Edmond se questionne sur la rencontre des deux amoureux. Celle-ci remontre à quasiment 200 ans, soit en 1720 alors que la France ignore encore tout du monde magique d'Ambremer. À cette époque, la guerre entre fées et dragons bat son plein dans le monde magique. Pas mal de dragons ont alors décidé de se réfugier à Paris en prenant apparence humaine. Cependant, la création prochaine d'un cercle visant à les traquer pourrait forcer ces exilés à reprendre les armes... Et lorsque l'un de ces dragons exilés, Raynaud, est tué devant chez lui d'une balle de sélénium noir, Louis décide d'enquêter sur la mort de son ami. Il commence par rendre visite à un alchimiste qui fait du trafic de matières issues de l'Outremonde. C'est là qu'il croise la route d'Isabel de Saint-Gil agissant alors sous le masque du « Lys Pourpre »...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Adapté des romans de Pierre Pevel, Le Paris des merveilles nous place, à l’instar de la série Ekhö – monde miroir, dans un univers où notre monde côtoie celui de l’heroic fantasy. La différence, ici, est que les deux mondes communiquent entre eux et qu’il est possible de passer de l’un à l’autre. Signé de feu Etienne Willem pour le scénario et Pevel pour les dialogues, cette première partie du second diptyque prend le parti de nous proposer un grand flashback se déroulant quasiment 200 ans plus tôt. Au départ, il s'agit simplement de raconter une rencontre amoureuse à un ami du couple. Mais la fin de ce premier tome nous révèle que l'enquête ne serait finalement pas finie et que la menace est plus que jamais d'actualité ! En ce sens, les auteurs nous offrent un récit plaisant et enlevé, qui a le mérite de bien installer les choses et les personnages. Suite au décès du dessinateur Etienne Willem, le 16 juin 2024, les scénaristes se sont quelques temps questionnés sur la suite de cette adaptation. Willem avait dessiné les 15 premières pages et le storyboard complet. C'est finalement la dessinatrice Capia qui a été choisie pour prendre le relais. Très respectueuse du travail de son prédécesseur, elle offre un travail précis et plaisant qui ne dénote pas. Aux couleurs, Tanja Wenich maintient la cohérence et l'ambiance idoine à l'ensemble. On attend avec impatience la suite et conclusion de ce récit plaisant dans la seconde partie.