L'histoire :
Une fillette se réveille de beau matin, s’habille et descend petit-déjeuner avec sa maman. Alors qu’elle termine son bol, sa maman lui explique ce qu’elle attend d’elle, avec un plan de la forêt pour que ce soit bien explicite. Il faut qu’elle aille porter un panier à sa grand-mère en passant par le chemin le plus direct, surtout sans passer par la forêt. Parce que dans la forêt, il y a un loup, vraiment dangereux. La fillette affirme qu’elle a bien compris. Elle met son chaperon rouge et part en gambadant sur le chemin. Hélas, le loup est tapi dans un bosquet et il a bien cerné cette proie. Insouciante, la fillette joue avec les papillons jusqu’à un premier croisement. Là, elle hésite : droite ou gauche ? Elle s’apprête à regarder sur le plan que lui a laissé sa maman, lorsque la direction prise par les papillons lui intiment de choisir la gauche… vers la forêt (argh !). Comble du comble, elle y pénètre en abandonnant son plan sur le sentier. Le loup, qui la suit, découvre alors le papier roulé sur le chemin. Celui-ci indique clairement, en dessin, qu’il y a une grand-mère – une proie facile ! – au bout du chemin. Le loup se lèche les babines et suit néanmoins le chaperon rouge. Il va proposer son aide « bienveillante » lorsque la fillette se retrouvera une nouvelle fois hésitante entre deux chemins…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Publié une première fois en avril 2011, au sein du premier format molletonné de la collection Pouss’ de Bamboo, revoilà le Petit chaperon rouge en BD, dans un format cartonné plus standard. L’histoire mise en scène et dessinée par Domas est strictement la même, qui se permet quelques variations autour du célèbre conte de Charles Perrault. Ici, notre fillette est vraiment écervelée : elle fait mine d’avoir compris qu’il faut éviter le bois, mais elle choisit néanmoins le chemin qui fonce droit dedans, en abandonnant bêtement son plan à l’entrée. Non mais quelle cruche… qu’à la fin, elle se fait bouffer, d'ailleurs. Bien fait. Cet épisode final, qui aurait pu être gore sous les pinceaux d’un tout autre dessinateur que Domas, se dévoile ici franchement bienveillant. Il y a en effet un microcosme bon-enfant dans l’estomac du loup, en compagnie de la mère-grand et du chaperon ingénu : des lapins, des écureuils et des petits zozios… Bref, que de la came poétique de première bourre pour amuser les primos-lecteurs auquel s’adresse cette adaptation BD. Domas ne s’embarrasse guère à rendre graphiquement explicite les célèbres expressions telles que « Oh que tu as de grandes dents » ou « la chevillette cherra » et il fait bien. Le conte réécrit in extenso par Hélène Belley en épilogue s’en charge et il permettra aux parents adeptes de la version racontée d’endormir leurs bambins le soir venu. Un détail change toutefois par rapport à la version de 2011 : lors du cours de dessin final, les étapes pour dessiner le chaperon et le loup proposent des formes plus schématiques.
