L'histoire :
Popeye, marchand ambulant survolant le pays à bord de son bateau volant le Nimbus, vend son bric-à-brac sur les places de marché. Son moyen de transport original, un modèle unique, se compose d’une cabine confortable avec salle de bain et WC, un petit bureau équipé d’une bibliothèque, ses archives et un manuscrit en cours. En effet, une des passions de Popeye, c’est l’Histoire. Mais surtout l’histoire de la planète Sprague sur laquelle il vit. Son bateau comporte aussi une cale bien pratique pour ranger toutes les babioles qu’il vend. Il fait aussi un peu dans l’illicite avec du tabac, quelques gredines de poire et de vieille prune. Popeye vit une vie confortable, paisible, survolant au gré du vent la planète et s’arrêtant aussi quand on l’arrange du sol. D’ailleurs, un paysan l’interpelle et lui demande de se poser. Popeye fait descendre sa machine, mais le paysan lui demande de se mettre à un autre endroit plus sûr. Popeye s’exécute, mais il ne comprend pas pourquoi il doit exécuter cette manœuvre. Une fois au sol, le paysan lui montre la cause de cette affaire : des herbes bleues envahissantes, poussant à toute vitesse et capables de bloquer une roue, voire s’entortiller dans un moteur…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce one-shot de science fiction se déroule sur la planète Sprague, un univers développé dans un précédent album des auteurs Rodolphe et Olivier Roman. On suit donc les aventures d’un Marin céleste, ou plutôt d’un marchand ambulant portant le doux nom de Popeye. Sa particularité, c’est qu’il se déplace sur cette planète à bord d’un bateau volant, le Nimbus, pour faire du commerce de breloques et d’alcool, tout en étudiant l’Histoire de la planète. Popeye est une bonne patte, qui aime rendre service et qui passe aussi du bon temps avec son amie Prune, une relieuse de livres anciens. Ensemble, ils affrontent une calamité aussi soudaine que dangereuse : des herbes bleues, envahissantes et destructrices, bien décidées à décimer la planète entière. La solution se trouve peut-être dans les livres, mais aussi aux côtés d'alliés bien étranges, des êtres surprenants vivant sous terre, les barons-rostres. Rodolphe développe ici un univers fantastique, un surprenant mélange de XIXéme siècle et de science-fiction. Les humains qui vivent sur cette planète seraient les descendants des premiers explorateurs spatiaux venant de la Terre... Les créatures, les engins, les vêtements, tout dans le dessin de Roman est impeccablement immersif pour l’univers développé. On plonge avec facilité dans cette aventure fantastique, même si la conclusion nous laisse un poil sur notre faim.