L'histoire :
Le peintre Basil Hallward a récemment trouvé le modèle parfait dont il rêvait en la personne de Dorian Gray. Ce jeune homme, à la beauté hypnotique, a accepté de poser pour le peintre, révélant ainsi le sommet de son art et de sa créativité. Basil parle avec passion de cette nouvelle muse, dont il tient à préserver l'anonymat, à son ami proche, Lord Henry. Celui-ci possède cependant une personnalité toute autre. Piqué par la curiosité, il tient à découvrir qui est cet homme si incroyable dont lui parle Basil ! Mais le peintre refuse, il ne veut pas que Lord Henry pervertisse l'innocent Dorian Gray. Pourtant, son vœu va être exaucé, lorsque le jeune dandy londonien se présente chez Basil, en sa présence. Le peintre finalise son portrait, une œuvre sublime, certainement la plus somptueuse qu'il ait jamais réalisée. En voyant le portrait, Dorian Gray éprouve un sentiment très particulier. Il jalouse cette vision de lui figée à jamais par la peinture. Il formule alors le souhait que le tableau puisse vieillir à sa place, afin que lui, être de chair, conserve à jamais son apparence juvénile. Il serait prêt à donner son âme pour cela. Basil fait cadeau de son chef-d'œuvre au modèle qui le lui a inspiré. Une erreur funeste, car le vœu du dandy va être exaucé...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les éditions Daniel Maghen proposent parfois des romans illustrés dans de beaux écrins livresques. Deux parutions inaugurent ce nouvel axe éditorial : L'île au trésor illustrée par Riff Reb's, et Le portrait de Dorian Gray illustré par Corominas. Cet auteur avait déjà, en septembre 2011, publié une adaptation de ce classique de la littérature, au format bande dessinée. Ici, le lecteur (re)découvre le texte original d'Oscar Wilde dans sa version intégrale, et ponctué par de pleines pages d'illustrations ou des doubles pages. Ce choix apporte du relief au récit, immerge un peu plus le lecteur dans la vie de l'aristocrate Dorian Gray, et offre une édition soignée, qui donne encore plus de plaisir à la lecture. On pourra peut-être reprocher à certaines planches de s'intercaler au milieu d'une phrase, ou de ne pas refléter l'instant exact énoncé dans le texte... Toutefois, les illustrations à l'aquarelle procurent une atmosphère toute à fait étrange, entre noirceur ténébreuse et éclat incandescent. Les lecteurs de la bande dessinée adaptée du roman, retrouveront certaines planches dans ce roman illustré. Cette édition fera un beau cadeau pour occuper une place de choix dans une bibliothèque. Le grand format du roman, accompagné par son signet et son dos toilé, façonnent un bel objet-livre, qui donne envie de relire ses classiques.
