L'histoire :
Un couple d’alpinistes fait une ascension dans les montagnes environnant Tranquille Ville. Fiérots de leur prouesse, ils postent sans cesse leur progression sur les réseaux sociaux. Soudain, un sasquatch les attaque sauvagement et les tue pour les dévorer. Quelques heures plus tard, le garde-forestier Hubert est alerté pour les retrouver et il part avec un collègue survoler la zone en hélicoptère. Il devine que c’est encore un coup du sasquatch, qui n’en est pas à sa première victime… En parallèle de ces recherches, un détenu dangereux surnommé « la machine » s’évade de la prison de haute sécurité de Sept-Îlots, en lui boutant le feu. De son vrai nom d’Artagnan Tremblay, ce dangereux tueur en série parvient à arrêter une voiture sur une route nationale. Il fourre la mémé dans le coffre, abandonne son chien sur la route et rejoint la fermette de son enfance… qui appartient désormais à un voisin. Dans le même temps, la punkette animatrice de Radio Lio rejoint sa copine mécano dotée d’une force surhumaine pour une soirée dans le bar local « la Barbière », où elle est aussi serveuse. Et pendant ce temps, en allumant des bâtons de dynamite dans le lac, Bérubé tente de faire sortir Bloup de sa tanière, la créature lacustre issue d’un accident d’usine chimique, qu’il a nourri lorsqu’il était enfant. Il se fait arrêter par le shérif pour pratique de pêche illégale…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
C’est un sacré bordel horrifique et foutraque de série B que nous ont concocté le réalisateur et scénariste canadien Lerenard et le français désormais californien Alex Puvilland. Tout ce qu’on peut classiquement trouver dans les fims ou récits d’épouvante est réuni de manière totalement improbable dans cette comédie loufoque. Pour générer le bazar dans cette petite bourgade québécoise de Tranquille Ville renommée Thrillerville, du côté des monstres, on peut compter sur : un blob géant, rose, fluo et lacustre chimiquement généré, un authentique sasquatch sauvage et un tueur en série sanguinaire. Du côté des protagonistes qui se dépatouillent avec ces affaires et peuvent être zigouillés à tout moment sans scrupule, il y a : un shérif baraqué, un maire véreux, un garde forestier dépassé, une animatrice radio et sa copine mécano qui casse des humérus aux bras de fer, une vieille et gentille épicière, et un brave gars qui culpabilise d’avoir généré une créature lacustre. Etant donné le contexte, ça part dans tous les sens, avec une légèreté bienvenue et des giclées de viscères, surtout sans se poser la moindre question de vraisemblance. En somme, les auteurs se sont fait plaisir avec un hommage au genre, tout au long des 218 planches de cette histoire à parcourir en utilisant son temps de cerveau moyennement disponible.