L'histoire :
Bill se réveille un matin en s’étirant. Il se rend dans la cuisine en sifflotant, se sert un café bouillant à table comme un humain, remue le sucre avec sa cuillère, puis lit le journal en attendant que ça refroidisse… Soudain, il s’aperçoit qu’en faisant tout cela, il est de plus en plus humain. Il court vite se mettre sous la pluie dehors, afin que la tortue Caroline le rassure sur sa nature d’animal « sauvage ».
Plus tard, alors que Boule et son papa rentrent de balade, ils essuient leurs pieds sur le paillasson de l’entrée. Ils s’amusent de voir Bill qui en fait autant, à force de prendre les habitudes des humains. Ils ignorent alors que Bill cherche en réalité à décoincer des croquettes coincées depuis plusieurs jours entre les poils rigides du paillasson…
Bill se pointe dans la chambre de Boule avec son os en plastique qui fait pouêt. Il veut jouer, mais Bill est très occupé à faire ses devoirs de maths vraiment très compliqués. Bill comprend qu’il lui faut renoncer et commence à faire de mi tour… mais Boule le rappelle : il ne lui a jamais dit d’aller jouer tout seul ! Bill se retrouve obligé de plancher sur l’exercice de maths de Boule…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Comme l’indiquent le titre et la couverture, ce 46e Boule et Bill – le 18e de l’ère post Roba, à partir de 2003 – met en scène le gamin roux et son cocker au poil tout aussi orangé dans quelques situations artistiques. Boule peint divers trucs dans le jardin, et parfois Bill s’y met aussi. Ou encore, la famille visite des musées… ou doit émettre un avis devant une œuvre d’art. La grosse majorité des gags concoctés désormais par Christophe Cazenove concerne cependant hyper classiquement la vie domestique et les gentilles bêtises ordinaires du duo. C’est gentillet, un peu convenu, toujours le même registre maxi-grand-public… et il faut avouer qu’en 2026, il n’y a plus que quelques grands nostalgiques de « BD à pépère » pour s’en attendrir ou s’en amuser. Cela dit, ça permet une fois de plus de constater que Jean Bastide a un pur talent de copiste en ce qui concerne le chara-design et les décors, vraiment très proches de ce que produisait Roba après ses premiers tomes de mise en place, à la fin des années 1960. A noter que Bastide est aussi l’un des artistes de BD qui dessine la série Idéfix et les irréductibles, repris à la perfection de la charte d’Albert Uderzo !