L'histoire :
Une attaque chimique d’une ampleur unique est sur le point de frapper les USA, sur la ville de San Francisco. 300 000 morts potentiels en moins de 5 heures, qui risquent de plonger le pays – et le monde – dans une ère de représailles aveugles et d’obscurantisme totalitaire, dans l’optique d’accoucher d’un empire fondamentaliste chrétien. Seul un homme peut empêcher cela, mais il a actuellement le canon de son revolver sur la tempe, sur le point de se suicider. Petit retour en arrière… Quelques semaines auparavant, Jared Gail est agent au sein d’une cellule autonome et non répertoriée de la CIA. Sous l’égide de son boss, Troy Robredo, il enquête sur les fameuses armes irakiennes de destruction massive, de fabrication évidemment américaine. Il a pour le moment identifié qu’elles se trouvaient tout simplement encore aux USA. L’indécelable département IPCON de la même CIA, semble tirer les ficelles d’un complot monstrueux, qu’il est nécessaire d’attribuer aux islamistes. Une belle pagaille dans la communauté musulmane est donc d’abord générée, par l’intermédiaire de deux flingueuses sans scrupule, Jermaine et Scarlett. Or, par le plus grand des hasards, Scarlett se trouve être la nouvelle petite amie de Jared. Manipulée et violente sous amphétamines, elle se révèle tendre amante dans l’intimité. Jared est mis en garde par Jermaine de ne pas se mêler de leurs affaires. Aussi, demande t-il à son partenaire Duane de suivre sa moitié de près. Pendant ce temps, Jared gère un autre type de rendez-vous : une ravissante jeune femme, Monica Gigli, présentée comme numismate (collectionneuse de monnaies), lui offre un million de dollars pour lui acheter une mystérieuse pièce de monnaie percée en son centre…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Suite en flux tendu d’une aventure éditoriale inédite : 6 tomes en 4 mois sont prévus pour boucler cet ambitieux thriller d’anticipation. A chaque entrée d’opus, un même résumé de la situation est établi par les différents dessinateurs se succédant aux crayons, ce qui permet aux lecteurs de replonger facilement dans une intrigue complexe, livrée en trames entrecroisées, sur le modèle des séries américaines de type 24h chrono. Cette fois, c’est au tour d’Erik Juszesack de livrer une partition fort correcte, suivant une ligne graphique réaliste prédéfinie, qui jugule par ailleurs tout éclat particulier. Grace au travail préalable d’Enrico Marini et d’Henri Reculé, une sorte de « charte des protagonistes », le passage d’un tome à l’autre se fait ainsi sans coup férir. Dans ce troisième opus, Jared et son pote Duane poursuivent leurs investigations en parallèle, en papotant via oreillette interposée (tout comme Jack Bauer démêle plusieurs fils d’enquêtes à la fois, via téléphone portable). Stabilisée autour de la dualité de caractère de Scarlett, l’intrigue dévoile quelques nouveaux éléments et met essentiellement en scène deux nouveaux personnages. D’une part Monica, la belle collectionneuse, aux desseins toutefois toujours énigmatiques ; d’autre part Krove, l’abominable comploteur à la tête d’Ipcon, qui a une emprise charnelle et dominatrice sur Scarlett. La suite dans un instant, après une page de pub…
