L'histoire :
Lou se balade dans un parc avec ses parents. Le petit garçon s'arrête devant un arbre gigantesque : cet arbre géant est cassé. Lou récupère la branche et s'en empare en criant « Je suis un arbre ! Je suis un arbre ! ». Il joue, danse, balaie. Maintenant il faut rentrer à la maison. Son père lui indique qu'ils ne peuvent pas rentrer à la maison avec la branche d'arbre, il doit la laisser ici. Lou la regarde et finit par la lâcher. Elle est posée par terre, et il n'arrive pas à décoller son regard de la branche... Il finit par lui dire « Je t'aime ».
Lou est en train de manger avec son papa. Il met sa nourriture dans sa bouche et regarde son père : ils ont tous les deux la bouche pleine. Il tend sa main pour attraper le visage de son papa et colle sa joue contre la sienne. Il faut qu'il tende l'oreille... Lou commence à mastiquer. Un bruit de « scrounch scrounch » commence à s'échapper de sa bouche et à vibrer dans la joue et dans l'oreille de son papa.
A Montréal, Lou et son papa regardent les surfeurs. Son père trouve cela impressionnant : ils sont très courageux, car lorsqu'ils tombent à l'eau, ils s'empressent de remonter sur leur planche pour recommencer. Lou est d'accord. Ils sont courageux et il va les applaudir. Surtout les surfeurs qui tombent à l'eau, car ils lui font un peu de peine.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Qin Leng est née à Shangaï, a vécu en France, avant de partir à Montréal. Elle a d'abord travaillé dans l'animation jeunesse avant de se tourner vers l'illustration en signant Les gens sont beaux, ou encore Mitsuko. Avec Fantastique Lou, elle signe son premier album de BD en tant qu'autrice complète. Elle propose un petit format, avec un dessin au stylo noir fin et quelques touches de bleu, dans lequel elle met en scène un tout petit garçon dans des scénettes du quotidien. Celles-ci ne font que quelques pages et décrivent comment Lou investit ces endroits du quotidien pour déployer toute son imagination, sous les yeux attendris de ses parents. La forme n'est pas nouvelle et manque un peu d'audace et de drôlerie. La lecture reste assez anecdotique. Nous ne savons pas trop si ce titre s'adresse à un public jeunesse de par sa simplicité, ou à un public adulte pour donner à partager une vision de l'enfance. Le trait, quant à lui, est efficace : nous avons presque l'impression de parcourir un petit carnet à dessin mis au propre. L'autrice a puisé dans son expérience personnelle de l'enfance pour proposer des courtes histoires tout en douceur... mais nous aurions sans doute aimé que le curseur soit poussé plus loin.
