L'histoire :
Néron apprend la nouvelle de l’évasion de Murena. Il n’est pas mécontent de voir son vieil ami hors de danger. Tigellin, lui, est furieux et organise la traque. Mais Murena souhaite faire libérer Lémuria des griffes du terrible bossu le Besogneux. Celui-ci a pourtant bien du mal à se faire respecter. Il se fait même rosser par la jeune patricienne alors qu’il tente de la violer. Murena et ses amis profitent d’un changement de geôlier pour délivrer Lemuria. Mais pendant ce temps, Tigellin tisse sa toile. Il instille le doute dans l’esprit de Claudia, monte Poppée contre Néron en lui parlant de l’Hydre, et monte les sénateurs contre Néron… Heureusement, l’empereur peut compter sur l’amitié de Murena.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Jean Dufaux lance un dernier cycle de Murena, comme il l’avait imaginé avec Philippe Delaby. Théo (Le papa Terrible), qui l’avait accompagné pour terminer ce que son ami avait commencé, continue de faire partie du projet mais laisse la place à Jérémy pour les illustrations, qui avait déjà accompagné Dufaux sur l’excellent Barracuda. C’est ainsi que, alors que son nouveau cycle devait s’appeler « cycle de la mort », il se nomme « cycle de l’amitié ». Il en est question ici, puisque Néron, cerné par les mensonges et les manipulations de Tigellin, peut compter sur l’amitié de Murena, qu’il épargne aussi par amitié. Ce nouveau tome tourne autour des Neronia, des jeux créés par Néron, non pas constitués de combats et de batailles, mais plutôt selon les historiens latins Suétone et Tacite, de concours de musique, de gymnastique et d'art équestre. A de nombreuses reprises l’empereur est présenté comme un homme sensé et réfléchi, même si sa passion déborde ses émotions. Le choix d’une mort alternative de Poppée permet au scénariste de la mettre en accord avec l’amour sincère que portait Néron à sa femme. Certains anciens personnages ressortent de l’histoire de la série, et les passionnés se replongeront avec plaisir dans De sable et de Sang ou dans La déesse noire. Le passage de témoin entre Théo et Jérémy est une nouvelle fois particulièrement réussi et le lecteur est encore une fois émerveillé par l’osmose entre le texte et les dessins. C’est une réussite, encore (toujours ?).