L'histoire :
Le colonel Amos présente à l’agent Treize une photo de l’assassin du président William Sheridan, un assassin qui lui ressemble beaucoup. Il ne manque à ce personnage que la mèche blanche que porte Treize à la tempe. Une mèche dont il a oublié l’origine… sans doute remonte-t-elle à son enfance ? Amos a alors une idée de génie : Treize qui sera inévitablement accusé du meurtre de Sheridan n’aura qu’à dire qu’il est amnésique. Dont acte : voilà Treize face à la lieutenant Jones, et qui affirme qu’il est amnésique. Jones s’insurge : il ne se souvient donc pas qu’ils couché ensemble la veille ? Il ne comprend d’ailleurs pas pourquoi Jones l’appelle « Treize ». La jeune pilote lui explique que c’est en raison du tatouage qu’il porte sur la clavicule, le chiffre XIII en chiffre romain. Treize la contredit : ce n’est pas un chiffre, c’est son vrai nom Xi i i. De retour auprès du Général Ben Carrington, Jones avoue avoir échoué à faire parler Treize. Pas grave, il lui envoie une autre nana tenter un autre truc : Betty avec un ventre de femme enceinte se retrouve face à Treize et l’appelle désormais Caporal Tanner. Elle dit appartenir aux SPADS. Treize est persuadé que les « Spads » sont les engins volants dans un Blake et Mortimer. Est-il crétin ou joue-t-il super bien au crétin ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pétrie de complots géopolitiques et mafieux, la saga XIII est tellement tortueuse et complexe, que son scénariste Jean Van Hamme a déjà fourni bien des codex et des séries parallèles chargées de remettre l’église au milieu du virage et les points sur les 6. N’empêche, vue la matière première, la tentation était grande de jouer la carte de l’autodérision et d’en remettre une couche sur les invraisemblables explications et identités de celui qui aurait tué le président de la république américaine. Dont acte, avec la complicité du dessinateur Philippe Xavier, dont le trait réaliste se rapproche des artistes de la saga – William Vance à l’origine, puis Iouri Jigounov. Van Hamme imagine donc ici des complots foutraques dans le complot étriqué. Un jeu machiavélique de conspirations à tiroirs et en cascades, totalement bidons, destiné à s’emmêler ultimement jusqu’à ne plus rien y comprendre du tout. Ils expliquent en gros que la saga XIII est une mise en scène, et que tous les protagonistes sont des acteurs qui ont joué un rôle. Cet album ne compte que 32 planches, chacune étant composée de 3 cases géantes dans lesquels tous les personnages croisés dans la saga palabrent en séquences autonomes empilées, avec des ellipses radicales. Les amateurs de la série s’amuseront éventuellement de cette parodie facile et sans grand intérêt.
