L'histoire :
Alors qu’une immense tortue de pêche attaquée par la bactérie est portée disparue, Nao vient voir Uruktapel pour soigner son fils Ylo, touché par les flèches empoisonnées des Atalans. La guérison est incertaine, malgré la potion donnée par le vieux guérisseur, inquiet de la toute nouvelle activité guerrière des Atalans. Nao explique à Mi-Nuée que la bactérie qui se développe sous les eaux d’Aquablue pourrait venir de l’épave du Mégophias qui a coulé il y a longtemps. Maurice Dupré, inquiet, est venu sur Aquable accompagné d’Amiante Johnson, une chercheuse en biologie sous-marine doublée d’une plongeuse en profondeurs. Ylo, réveillé mais encore très faible, demande à ses parents une trêve car il est très inquiet de la situation. Le chef Kunié annonce que le conseil autorise l’équipage du Stromboli à fouiller l’épave du Mégophias. Alors qu’il se préparent à plonger, Rabah essaie sans succès de se souvenir de ce naufrage auquel il a participé aux côté du capitaine Lochshore. Les amis n’imaginent pas les dangers qui les guettent…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Déjà le deuxième tome de la nouvelle série d’Aquablue, et la collaboration entre Fred Duval au scénario, Stéphane Louis au dessin et Véra Daviet à la couleur est toujours bigrement efficace. La question écologique est de nouveau au centre de l’intrigue : comment guérir les océans d’Aquablue d’une bactérie qui se développe, rendant tous les organismes vivants extrêmement agressifs ? C’est l’objectif premier de Nao, qui va s’y employer accompagné de ses amis de toujours, ainsi que d’une nouvelle scientifique sénégalaise, Aminata. Pour autant, les intrigues secondaires sont présentes, puisque son fils Ylo, qui voulait tout faire pour s’émanciper, est mourant ; l’amour de sa vie, Mi-Nuée, l’a remplacé par le chef de la tribu, le bon Kunié ; les pirates de l’espace qui ont été doublés lui en veulent toujours ; et il est toujours sous le coup d’une décision de justice qui l’empêche d’atterrir sur Aquablue. Encore faut-il que que tout cela se rejoigne harmonieusement, et pour l’instant c’est le cas. On n’a pas l’impression d’une histoire à sketches, comme dans d’autres BD de science fiction verte. Il y a aussi une belle combinaison de la narration entre le texte et le dessin, avec des grandes et des petites cases sans texte qui facilitent la lecture et stimulent l’imaginaire. C’est beau, agréable à lire, passionnant. Bref, c’est encore une réussite. Les anciens seraient fiers des nouveaux. Et la suite arrive tambour battant.