L'histoire :
Pahn, jeune palefrenier du royaume d'Orwany, s'enfuit du château avec le cheval de la Reine Obverda. La Reine ordonne à Chandras, sa sœur et prévôt, de partir à sa recherche et de le ramener coûte que coûte ! En plein galop, Pahn se fait accrocher par un branchage, à la merci de Chandras et ses hommes dont l'arrivée est imminente ! Il est providentiellement sauvé par un jeune garçon nommé Ashrel qui le cache au sommet de l'arbre. Tous deux attendent et observent, en silence. En dessous, un groupe de villageois discute avec les troupes de la prévôt. Chandras demande s’ils ont vu Pahn, les autres lui répondent par la négative. Eux sont à la recherche d'un certain Ashrel, assistant du tavernier et créature du diable : il aurait redonné la vie au tavernier, rien qu’en le touchant. Chandras méprise cette histoire à dormir debout et reprend sa traque, ainsi que les villageois. La voie libre, les deux garçons descendent de leur arbre et se présentent. Pahn ne sachant où aller, Ashrel lui propose de venir passer la nuit chez son oncle Bob. Il en profite pour lui montrer l'étendue de son étrange pouvoir, qui lui vaut bien des soucis. Il ignore alors que Pahn n’est pas vraiment un palefrenier…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cette nouvelle série signée Valp (la jeune auteur de Lock) met en scène deux jeunes héros d’origines différentes, qui se retrouvent à faire équipe pour fuir leurs problèmes, au cours d’un périple jonché de rebondissements. Bien sûr, la quête ne fait que commencer et se poursuivra au total sur 3 tomes. Le fond de l'histoire est assez léger dans ce premier tome, proche des standards de l’heroïc-fantasy et des quêtes initiatiques féeriques. Ce premier opus permet néanmoins de bien mettre en place les personnages, leurs buts, ainsi que le mystérieux pouvoir d'Ashrel (qui rappelle Zorn et Dirna ou plus précisément la série TV Pushing Daisies), sans aucun doute très utile pour la suite. Quand bien même l'aventure débute doucettement, le contexte légendaire est visuellement plein de charmes. On prend énormément de plaisir à découvrir cet univers et ces péripéties, au sein d’un graphisme fluide et séduisant, proche des films d'animation. Caricaturaux, les méchants sont reconnaissables entre mille : leurs bouilles ne laissent aucun doute sur leurs mauvaises intentions. Chandras, notamment, est une véritable Cruella (cf. Les 101dalmatiens), sans scrupule face à ses rivaux. Pour conclure, même si ce premier chapitre est léger, cet album vaut le détour ne serait-ce que pour l’envoûtement de son univers. Les ados seront assurément conquis…
