L'histoire :
A l’origine, avant toute chose, il y eut l’arbre. Il était le berceau de la vie et rien n’était plus sacré aux yeux des Anciennes. L’arbre avait sa voix propre, il était à la fois la mémoire des Anciennes et leur oracle. Bien des fois, il les avertit de l’imminence de périls mortels. Automne, la seule survivante de son espèce est liée à cet arbre dont elle tire sa vie et sa force : elle a pour mission confiée par les anciennes de le protéger. Un jour, l’Arbre prophétise une grande catastrophe à venir. Le temps est venu de l’ultime combat des anciennes pour leur survie. Le dévoreur de toute vie, une bête horrible habitée par des hommes, s’approche dangereusement de la forêt. Elle engloutit tout ce qui se trouve sur son passage et le brûle. Elle a besoin de trouver une forêt pour se nourrir, sa survie et celle de ses habitants en dépend. Cynan, un jeune habitant de cette cité, est mandaté par Voukor, le chef de la cité pour repérer les lieux. Equipé d’ailes mécaniques, il s’envole à la recherche d’une forêt.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les arbres et la nature sont menacés par une horde d’humains qui ravagent tous sur leur passage. Leur cité, avec sa machine infernale, a besoin de ressources naturelles pour survivre. Ce conte écologique teinté de fantasy est une métaphore de la situation actuelle que connaît notre planète agonisante où l’homme est prêt à dévaster l’environnement pour quelques barils de pétrole. Automne, qui se doit de protéger son arbre matriciel et le reste de forêt, rencontre Cynan, venu de la cité mécanique, avec à sa tête un chef tyranique. Sous le charme, le jeune homme va être facilement convaincu du bien-fondé du combat d’Automne. Si l’intention initiale de ce one-shot est louable, l’intrigue est un poil attendue avec des clichés un peu appuyés : le despote à la tête d’une machine gourmande en ressources naturelles, une forêt fragile défendue par une jeune femme, etc. C’est un peu un mélange entre Avatar et Trump versus Greta Thunberg version fantasy. La dernière scène d’action du récit qui oppose les deux camps est un poil caricaturale, voire grotesque. Réalisé à quatre mains, le dessin est parfois inégal, notamment dans la représentation des personnages. Cependant, les décors avec une nature luxuriante confèrent un ensemble plaisant.