L'histoire :
Né quelque part dans le quartier du Bronx, Arthur Simon Flegenheimer, grandit dans la misère comme la plupart des autres jeunes immigrés comme lui. A l’âge de douze ans, il fait déjà partie du gang de son quartier des avenues Bergen et Webster. C’est à ce moment qu’il développe son sale caractère, avec un goût prononcé pour la violence et la loi du plus fort. Il rêve d’une ascension rapide sur les échelons de la société et peu importent les moyens qu’il doit utiliser. Il devient rapidement un homme de main efficace pour le compte de monsieur Poffo. Son travail consiste alors à attaquer les parties de craps et à exécuter des cambriolages dans les quartiers chics. Il se fait prendre en flagrant délit de vol et écope d’un an de prison à Blackwell Island. Or en prison, il se fait remarquer par sa violence et par une évasion de quelques heures. A sa libération, il est accueilli par le gang comme un héros. Bien décidé à devenir un chef, il change son nom. Il prend celui d’un ancien gangster local et devient ainsi Dutch Schultz…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les éditions Delcourt présentent le troisième volet de l’intégrale de la série Les Parrains, autrefois paru sous le titre Ce qui est à nous. Comme pour le précédent, ce recueil conséquent se compose du troisième cycle entier de la série d'origine, rassemblant ainsi deux aventures découpées en quatre chapitres. On démarre d’abord avec l’histoire en deux tomes de la folie du hollandais alias Dutch Schultz, un chef mafieux à l’ascension aussi rapide que sa chute. Puis, la seconde histoire, Murder Inc., se déroule aussi en deux tomes et retrace la vie d’Abraham Reles. Les deux histoires se passent dans les années 1920 et 1930, au moment où la prohibition de l’alcool permet à la mafia américaine de développer un business très lucratif. Cette plongée au cœur de la mafia permet de comprendre d’abord la façon dont les caractères des chefs mafieux comme Reles ou Dutch se sont construits, mais aussi tout le système mis en place pour monter des affaires lucratives teintées de meurtres et de violences. Erwan Le Saëc et son trait réaliste efficace complètent parfaitement le propos et apportent le visuel adéquat pour se plonger dans ce moment d’Histoire sombre de la ville de New York.