L'histoire :
Un samedi matin ordinaire, alors que Super Pixel Boy accompagne sa mère faire les courses, il fait une découverte qui va bouleverser son monde. Street Fighter II, ce jeu auquel il avait tant joué sur borne d’arcade dans le restaurant où travaillait sa tante, est désormais jouable à la maison grâce à une nouvelle console, la Super Nintendo ! Plus tard, dans son jardin, Super Pixel Boy s’entraîne, mimant les coups spéciaux et constatant que le Hadouken ressemble étrangement au Kaméhaméha. Mais son grand frère l’interrompt. S’il ne vient pas de lui-même, leur père le traînera de force jusqu’à l’enterrement de leur grand-père. Mais lui, il ne veut pas y aller... Ce grand-père était un homme d’une infinie patience, mais aussi un ancien champion de boxe, à la manière des héros de Punch-Out!!. Après la cérémonie, Pixel se replonge dans ses pensées, se remémorant l'événement qui l’a séparé de son meilleur ami, Guilhem.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avec ce troisième tome, l’ego-trip « introspectif » de Loïc Clément touche à sa fin dans une véritable apothéose de narcissisme. Si le jeu vidéo reste présent, il n’est plus le cœur du récit. Or, c’est bien cet aspect qui avait séduit les lecteurs au départ. Désormais, l’histoire s’attarde surtout sur les regrets et remords de Pixel Boy, au détriment de la dimension ludique. Les souvenirs d’enfance, qui apportaient jusque-là une certaine fraîcheur, finissent par envahir l’album et nous entraînent malgré nous dans la psyché de l’auteur, qui ne cherche plus à se dissimuler derrière son personnage. Graphiquement, le dessin est dans la continuité des précédents volumes, avec un style qui rappelle le dessin animé sans en avoir le côté mignon. Les séquences en pixel art, quant à elles, rendent un véritable hommage visuel aux jeux vidéo auxquels elles font référence, et demeurent les moments les plus réussis de l’album.