L'histoire :
Dans la grande maison de maître dans laquelle elle vit avec sa famille, la petite Diane ne trouve pas le sommeil. Elle regarde la lune à travers sa fenêtre. Le silence règne, tout le monde dort à poings fermés. Elle attrape sa lampe et se lève, en indiquant à son chat Luna qu'elle ne va pas se coucher tout de suite. Elle commence à arpenter les couloirs de la demeure et monte les escaliers pour atteindre le grenier. Elle veut en explorer chaque recoin, afin d'obtenir des réponses à ses questions, notamment relatives à son histoire familiale et à sa maman. Car Diane vit avec son père, sa belle-mère et leurs enfants. Elle n'a jamais connu sa maman, le sujet est tabou. Son père ne lui en a jamais parlé. Alors, elle se l'est imaginée, mais elle voudrait en savoir plus. Dans le grenier, elle trouve des vêtements, des affaires de son père et de sa belle-mère. Son œil est alors attiré par un petit paquet cadeau caché. Elle ouvre le ruban qui l'entoure et découvre un pendentif. Elle ne sait pas à qui était adressé ce paquet, mais elle constate qu'elle peut ouvrir le bijou. A l'intérieur, il y a la photo d'une femme qui tient un bébé dans ses bras. Diane le sait, ici sont entreposés tous les objets familiaux. Elle n'a jamais vu ce visage, mais elle n'a aucun doute : il s'agit forcément de sa maman ! Elle est folle de joie. Cela faisait si longtemps qu'elle la cherchait, elle l'a enfin trouvée...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après nous avoir envoûtés et émus avec son précédent Seizième printemps, Yunbo revient avec une nouvelle bande dessinée, Tombée de la lune, qui devrait là encore séduire un large lectorat. L'autrice reprend ses crayons et ses pinceaux pour proposer un univers graphique toujours aussi beau. Dans une ambiance feutrée et bourgeoise, elle raconte la quête identitaire de Diane, une enfant devenue jeune femme qui veut en apprendre davantage sur ses origines, sur sa famille, en particulier sur sa maman qu'elle n'a jamais connue. La nuit et la lune ont une place de choix dans le récit. Yunbo traduit cette atmosphère en utilisant une colorisation teintée de violet, de jaune pour la lumière, et de couleurs plus sombres pour jouer sur les contrastes. Elle nous transmet à la fois la noirceur des tourments du personnage, mais aussi la grande poésie qui se dégage de cette histoire. Comme dans Seizième printemps, l'autrice développe les sujets de la famille, des questionnements intérieurs, de la quête d'identité. Elle aborde aussi la relation à la mort et à la vie. Contrairement à sa précédente BD, elle ne met pas en scène des animaux anthropomorphes, mais bien des personnages humains, et elle ajoute une petite touche de fantastique. Même si certains éléments du scénario sont prévisibles, cela n'enlève rien au délice de découvrir un nouvel univers de Yunbo.
