L'histoire :
Un homme est agacé par l’horripilante habitude de sa compagne de ne jamais dire « bonjour » normalement. Jusqu’au jour de la séparation. Doloris est déçue de son premier rendez-vous avec un homme qui décide de ne pas lui mentir. Gisèle et Georges, vieux couple sans histoire, se rêvent des histoires d’amour romanesques. Les couples se défont, ou ne se font pas, sur leurs échanges. Ils se parlent crûment, souvent sans ambages, comme cet homme qui attend le moment propice pour dire qu’il a fait une dépression, jusqu’au moment où sa future conquête lui annonce… Qu’elle a fait une dépression.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Jean-Christophe Mazurie a d’abord fait de la littérature jeunesse, drôle et décalée (Princesse moche). Il publie ensuite Les Tueurs chez Vide-Cocagne et participe en même temps à l’aventure Professeur Cyclope avec ces Torrents d’amour. Le lien entre les deux ? Le décalage, l’humour noir et absurde à l’anglaise. Les punchlines de Mazurie sont d’une grande efficacité et le lecteur sourit, voire rit très souvent. C’est drôle, décalé, souvent iconoclaste. Les couples les plus smart s’envoient des dégueulasseries jouissives au visage, les hommes qui draguent se loupent lamentablement au dernier moment… Ces Torrents d’amour livrent surtout des torrents de loose et de rire. Le trait est minimaliste, avec peu de couleurs, les personnages caricaturés, tout est fait pour donner aux gags leur pleine mesure. Un bon moment.
