L'histoire :
Vanille a échoué à sauver son frère Minus. Ce dernier a en effet préféré suivre les adorateurs de Yog-Sothoth et sa mère qui semble avoir « vrillé » suite à la Grande nuit. Désormais sans oxygène, Vanille perd connaissance et s’apprête à être emmené par les créatures pieuvroïdes. C’était sans compter sur l’intervention de deux étranges personnages en tenue de scaphandriers faisant fuir les créatures avec un bruit strident avant d’emmener la jeune fille avec eux… De son côté, Minus se trouve dans un drôle d’endroit où son corps est impalpable en compagnie du croque-mitaine qui semble être à l’origine du chaos qui s’abat sur le monde. Soudain, une voix lui annonce qu’il est dans le rêve du Bogeyman, mais qu’il s’agit également de son propre cauchemar et qu’il peut donc en sortir par sa propre volonté ! Se réveillant, Minus se découvre coincé dans une bulle juste à côté de Crystal, la fille qui vient de l’aider et qui possède également des pouvoirs… Pendant ce temps, la Taupe essaye de rendre sa mémoire à « Gros taré » ; surnom donné à son grand-père quand ce dernier a commencé à perdre la tête. Le jeune homme veut à tout prix sauver son frère coincé derrière les racines tentaculaires de Yog-Sothoth. Pour ce faire, il a besoin des pleines capacités de son papy…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Plongeant ses personnages au cœur de l’univers horrifique imaginé par Howard Philips Lovecraft, Stéphane Betbeder avait conclu le tome précédent en plein climax. En effet, alors qu’on voyait Vanille, sans oxygène, perdre connaissance, Minus se faisait capturer par les adorateurs de Yog, alors que Testo disparaissait derrière les tentacules du monstre. Cette troisième partie se focalise alors sur le double sauvetage Minus-Testo. Si le premier sera vite secouru par sa sœur, il faudra se montrer plus patient pour le second. Sans en dévoiler davantage, cette suite est très plaisante, malgré un certain classicisme dans le déroulement des événements. S’inspirant, tout en prenant le meilleur, de l’œuvre de Lovecraft, mais aussi de Stephen King ou encore de créations plus récentes comme Stranger Things ou Seuls, l’intrigue et l’univers sont bien plantés et offrent un très bon divertissement à l’attention des jeunes adolescents. Mais pas que… Aux dessins, Djief fait toujours merveille. Un monde post-apocalyptique aussi riche que sombre et oppressant, des créatures fascinantes et effrayantes, des personnages attachants et charismatiques… La mise en images contrebalance efficacement le classicisme du scénario par son originalité. On déjà hâte de découvrir la suite de ce récit tout public à la sauce horrifique.
