L'histoire :
Roseline, une jeune fille mélancolique, vient sonner à la porte de Jérôme K Jérôme Bloche, jeune détective privé. Depuis plus d’un an, elle entretient une relation avec un prénommé Benoît, dont elle est enceinte, mais depuis peu, ce dernier ne donne plus signe de vie. Cette enquête est certes dans les cordes d’un détective tel que Jérôme, mais Roseline ne connaît ni le nom de famille, ni l’adresse, ni la profession du père de son futur enfant… Vexée par le ton moqueur de Jérôme, la demoiselle prend la poudre d’escampette. Le jeune détective avoue sa maladresse professionnelle à Arthur, son copain curé. A l’écoute de son, récit, Arthur affirme connaître la jeune fille pour l’avoir accueillie en confession. Caissière en supermarché, Jérôme a tôt fait de retrouver Roseline. Il lui laisse sa carte et lui propose à nouveau ses services. En plein milieu de la nuit suivante, une sonnerie de téléphone tire Jérôme du lit. Roseline vient de faire une tentative de suicide suite à un coup de fil de Benoît…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avec un savoir-faire remarquable, Dodier parvient à rendre palpitantes les enquêtes d’un petit détective de quartier. Patient et humain, un peu candide, débordant de bonne volonté et de gentillesse, Jérôme est capable de ressources insoupçonnées. Suivant toujours le même principe, Dodier prend le contre-pied de l’image traditionnelle du privé. Jérôme n’a pas de flingue, il ne fume pas, et lorsque qu’une célébrité lui réclame un whisky, il n’a même pas une seule bouteille d’alcool à domicile. Rarement un personnage aura été aussi crédible. L’air de rien, l’auteur aborde avec sérieux le problème de la mythomanie. En s’inventant une vie meilleure vécue par procuration, Roseline raconte et se raconte des bobards, et finit par y croire. Traditionnel et maîtrisé, le coup de crayon n’est certes pas des plus artistiques. Mais le rythme, la mise en scène, les cadrages et les perspectives sont parfaits.
