L'histoire :
Voilà, l’été se termine. Et alors que la rentrée des classes se profile, l’automne ne va pas tarder à prendre sa place. C’est donc l'âme mélancolique que Jojo range sa tenue de plongée, son cerf-volant ou encore son ballon de plage, jusqu’à l’année prochaine. Et ça ne s’arrange pas lorsqu’il arrive à l’école et découvre que son institutrice, madame Leblond, est malade. Cette dernière est remplacée par un prof que les enfants ne connaissent pas, mais qu'ils détestent déjà ! En guise de présentation, ce professeur – doté d’un appareil auditif – les prévient que s’il entend le moindre objet tomber par terre, il le brisera sans remord en guise de punition ! Et c’est malheureusement Jojo qui en fait les frais en premier, en laissant malencontreusement tomber son stylo-plume alors qu’il détache une feuille de son bloc… Dès la première récréation, tous les enfants lui trouvent un surnom : « Sonotone salaud ! ». Et ils n’hésitent pas à le prononcer lorsque l’instituteur est à distance. Le lendemain, les bambins doivent présenter une dissertation sur l’automne et Jojo est tout fier de raconter le bruit qu’il entendait petit et qu’il assimilait à cette saison qui finalement se révéla être le son d’un avion dans le ciel. Hélas, son professeur n’est pas réceptif à sa poésie et lui colle un zéro pointé !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Quatrième et dernière intégrale du gamin le plus attachant de la bande dessinée et d’André Geerts, son créateur. Cet album nous propose les tomes 14 à 18. Le premier met en scène, durant quatre saisons, un quotidien plutôt classique mais extrêmement amusant et agréable où le visuel prime. Le second – avec la complicité scénaristique de Sergio Salma – nous met en quête d’une fiancée pour le paternel du petit Jojo. Le suivant le montre découvrant le métier de vétérinaire de sa « nouvelle » maman. Le quatrième nous montre la folle aventure pour récupérer la montre à gousset familiale, qui se transmet de père en fils depuis 130 ans. Enfin, l’ultime tome – de nouveau avec la complicité de Salma mais également d’autres artistes comme Mauricet, Renaud Collin, Chantal Coens et Françoise Michaux – met en scène la dépression de la mamy du héros. Cela provoque un écho tout particulier quand on sait que l’auteur était lui-même malade pendant la réalisation de cet ultime aventure. Bref, le talent de Geerts pour mettre en scène un univers quotidien plein de charme, de poésie et de rire est à son apogée dans cette intégrale. Toujours d’actualité et donc intemporels, ces albums sont extrêmement plaisants et donnent tout simplement envie de relire encore et encore toute la série, ainsi que l’œuvre complète de cet artiste à fleur de peau, qui aura toujours réussi à se renouveler.
