L'histoire :
Fabcaro et Fabrice Erre, deux potes auteurs de BD, se rendent au festival de Niort, où ils savent qu’ils vont retrouver les copains. Ils pensent être largement à l’heure à l’aéroport de départ à Marcinelle, mais l’annonce sonore de l’embarquement les met en panique. Dans la cohue, ils se télescopent avec d’autres touristes qui courent en sens inverse… et sans le vouloir, ils intervertissent leurs billets. Ces derniers leur indique la porte C… ils se ruent donc vers l’avion de la porte C. Malgré les 12 heures que dure le voyage et les hôtesses au teint hâlé qui parlent espagnol, ils ne réalisent pas qu’ils sont partis pour un peu plus loin que les Deux Sèvres. A l’atterrissage à Mexico, une jeune femme se présente à eux, Margarita Gomez, les prenant pour les deux spécialistes mondiaux des civilisations précolombiennes, nécessaire à l’approfondissement de la grande découverte archéologique du moment : le déchiffrage de la carte qui mène au trésor maya de Décalécatan. Les deux Fabrice ne pigent toujours pas qu’il y a eu interversion. Ils pensent que le vieux professeur qui fait un exposé en amphithéâtre est le maire de Niort qui fait un discours. Pendant ce temps, à l’aéroport de Niort, leur pote Bouzard accueille les deux vrais archéologues, en les prenant pour les Fabrice déguisés…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Fabcaro et Fabrice Erre sont deux auteurs réellement potes dans la vraie vie – tous deux montpelliérains et jadis collègues de l’éducation Nationale. Ensemble, ils ont déjà pondu pas mal de couillonneries en BD, dont le sublime Z comme don Diego. Les revoilà qui se mettent en scène en mode autobiographique délirant. Suite à un quiproquo et une interversion de billets d’avion, ils se retrouvent ici à devoir jouer les Indiana Jones dans la jungle mexicaine, à la poursuite d’un fabuleux trésor maya. Sur ce canevas, vous pouvez compter sur le génie comique de Fabcaro pour trouver des situations et des répliques absurdos déjantées, ou pour se moquer dans les grandes largeurs des vrais sujets de société (l’écologie). Vous pouvez aussi compter sur le talent d’Erre pour dessiner des trombines expressives à outrance (mais aussi de la jungle en folie, des temples et une pirogue qui déchire sa mère). La matière première d’un tel propos de base est riche de références et de clichés à détourner, de L’oreille cassé au Temple du soleil côté Tintin, en passant par tout un tas de situations vécues par le plus célèbre archéologue aventurier incarné par Harrison Ford au cinéma (le pont de cordes à traverser, le wagon de la mine en roller-coaster…). A priori, cet album humoristique tout public est le premier d’une série qu’on espère prolifique. Où donc Les Fabrice nous emmèneront-ils la prochaine fois ?
