L'histoire :
Désormais, Juliette de Sainteloi est devenue une véritable journaliste reporter. Signant ses articles et ses livres du nom de « Mademoiselle J », Juliette a couvert l'indépendance d'Israël, la proclamation de la République de Chine, le serment d'Eisenhower le nouveau président des États-Unis ou encore le premier Olympia d’Édith Piaf. En mai 1955, Juliette participe à une séance de dédicaces à la plus vieille librairie de Paris : Delamain-Boutelleau. Durant cette séance, Juliette rencontre une religieuse vietnamienne du nom de Sœur Linh. Cette dernière interroge Juliette afin de savoir si elle aurait de la famille en Indochine. En effet, elle lui révèle qu'une aidante de la congrégation de Nam Dinh lui ressemble comme deux gouttes d'eau avec cependant quelques années de plus. La journaliste n'a pas de famille en Asie et l'explique à sa lectrice, mais leur conversation est interrompue de manière surprenante ! Un homme fait irruption dans la librairie avec une arme à la main et semble en avoir après la bonne sœur qui s'enfuit en courant. Une fois remise de ses émotions, Juliette trouve une lettre déposée dans son sac par Sœur Linh. La jeune femme a laissé un mot la suppliant de remettre le pli en mains propres à une certaine Sœur Marthe...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pour rappel, Juliette est la jeune fille qui a croisé la route du groom ayant inspiré Spirou à Rob-Vel. Après une aventure située juste après la seconde guerre mondiale où l'héroïne cherche son amie juive, ce quatrième tome nous place au milieu des années 50. Désormais journaliste et écrivaine accomplie, Mademoiselle J se rend en Asie pour sauver des orphelins destinés à devenir des guerriers. Mais ce n'est pas tout, la jeune femme a découvert que sa mère n'était pas morte comme l'a prétendu son défunt père. Elle se lance donc également à la recherche de Solenn de Sainteloi. Ce sera aussi pour elle l'occasion de recroiser la route de différents personnages entrecroisés dans les albums précédents. Riche de 64 pages, ce quatrième tome se révèle plaisant, tout en offrant une fiction ancrée dans l'Histoire. Pour mettre en images le scénario d'Yves Sente, Laurent Verron offre une veine semi-réaliste aux antipodes de son travail sur Boule et Bill. Aux couleurs, pas de changement non plus : on retrouve Isabelle Rabarot. Malgré quelques longueurs par moment, cet album devrait plaire aux amateurs des tomes précédents. Retrouverons-nous l’héroïne dans une prochaine aventure en 1960 ou 1970 ?